De nouveau flamboyant, le célèbre char d'Apollon retrouve Versailles à quelques mois des Jeux olympiques
Le célèbre bassin d'Apollon, la statue fontaine dorée en hommage au dieu-soleil, cher à Louis XIV, est revenue jeudi 15 février 2024 dans les jardins du château. La fontaine est située dans l'axe principal du palais royal, qui doit accueillir les épreuves équestres des Jeux olympiques et paralympiques de Paris.
L'œuvre d'art en plomb doré de Jean-Baptiste Tuby, réalisée au XVIIe siècle d'après un dessin de Charles Le Brun, représente Apollon sur son char avec quatre chevaux, entouré d'un autre dieu, Phaéton, de tritons et de dauphins.
Apollon a retrouvé tout son éclat et sa place centrale dans le domaine après une restauration entamée en décembre 2022. La dernière datant d'une centaine d'années, selon Laurent Salomé, directeur du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon : "Ce bassin d'Apollon est crucial pour Versailles au sens propre, puisqu'on est à la croisée de deux grands axes dans la perspective mythique du château. Il incarne le symbole auquel Louis XIV était le plus attaché : le soleil, le dieu du soleil, donc c'est vraiment l'image de Versailles telle qu'on la conçoit dans le monde entier", a-t-il souligné avant d'ajouter : "Ce bassin, comme tous les autres, a souffert. Il s'affaissait. La sculpture en plomb, c'est magnifique, ça a été une trouvaille formidable, mais c'est fragile. Les armatures rouillaient, faisaient exploser les formes, il était urgent de le restaurer. L'année olympique était l'année idéale, il nous fallait un bassin magnifique pour l'occasion".
Cette restauration des sculptures dorées "à la feuille d'or" mais aussi de la fontaine avec ses jets d'eau rapproche l'ensemble de son "état historique plutôt bronzé, qui a fait la grande originalité des jardins du château". Elle a permis de "redécouvrir l'œuvre et de refaire tout ce qui avait été altéré en 400 ans : les structures, les armatures, les dorures", a détaillé Jacques Moulin, architecte en chef des bâtiments historiques, chargé de Versailles. D'après ce spécialiste, ce travail a représenté "un défi d'attention et un défi technique avec la découverte de certaines maladies du plomb et une manutention nécessitant l'installation d'une véritable structure périphérique autour de l'ensemble".
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