Classement Unesco compromis pour la Chaîne des Puys, les élus restent mobilisés
Au cours d'une rencontre avec la presse vendredi, Jean-Yves Gouttebel, président du Conseil général du Puy-de-Dôme, s'est étonné de la "brutalité" du ton de ce rapport qui lui "enlève toute crédibilité". De plus, "cet avis n'est que consultatif, et on a déjà vu des sites aujourd'hui inscrits au patrimoine mondial qui avaient eu un avis défavorable de l'UICN", a-t-il rappelé.
Pour l'heure, les élus locaux assurent avoir le soutien de l'ambassadeur de France auprès de l'Unesco, Philippe Lalliot. La France maintiendrait donc la candidature de la Chaîne des Puys pour être examinée par le Comité, fin juin, au Qatar, qui accordera ou non l'inscription du site auvergnat au patrimoine mondial. "L'État avait déjà retoqué notre candidature il y a deux ans. On est habitué à se retrousser les manches, et on se battra", a ajouté Jean-Yves Gouttebel, qui a insisté également sur l'importance de mobiliser les habitants de la région à cette cause.
"Paysage pas exceptionnel" dit le rapport, "caractère très pédagogique de ce site", répondent les élus
L'UICN, une ONG mandatée par l'Unesco pour donner un avis consultatif, a exprimé dans son rapport un avis clairement défavorable pour l'inscription de la Chaîne des Puys et Faille de la Limagne au patrimoine mondial de l'Unesco. Elle y invoque notamment "un paysage (...) pas exceptionnel", ni "unique" ni "spectaculaire" et des "phénomènes géologiques (...) dépassés en importance par de nombreux autres biens du patrimoine mondial actuels".
De leur côté, les élus et les experts scientifiques qui ont travaillé sur le dossier insistent sur le caractère très pédagogique de ce site "où l'on voit sur un tout petit territoire des mécanismes volcaniques, tectoniques et géologiques très différents". Le 20 juin prochain, le Comité de décision composé d'une délégation de 21 pays membres statuera à Doha, au Qatar. La grotte Chauvet-Pont d'Arc, en Ardèche, représente la seconde candidature française cette année.
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