Dans l'église de Saint-Hugues, les peintures d'Arcabas ont 60 ans
Il y avait d'un côté un jeune artiste, Jean-Marie Pirot passera à la célébrité sous son pseudonyme d'Arcabas, qui cherchait un édifice religieux où réaliser ses peintures sacrées. De l'autre, il y avait un curé, le père Truffot, en charge de la paroisse de Saint-Hugues, à quelques kilomètres de Grenoble, dans le massif de la Chartreuse. Très ouvert, l'ecclésiastique accepte de laisser libre court à l'esprit créatif de l'artiste.
Personne ne le regrettera même si l'aventure allait durer une trentaine d'années. L'artiste commence son oeuvre, puis l'abandonne pour la reprendre plus tard. Au résultat, l'intérieur de ce modeste édifice religieux de montagne bâti en 1860 est une merveille d'art sacré contemporain qui peut aussi satisfaire les ouailles catholiques. Loin de l'image pieuse qui illustre sans imagination les faits bibliques, ces tableaux s'inspirent de la vie de tous les jours pour actualiser la Parole.
Reportage : C. Picaud, Y. Etienne, T. Huynh
Soixante ans sont passés depuis que l'abbé Truffot a permis à l'artiste de s'exprimer. Le curé est mort mais Arcabas lui, conserve son respect et sa reconnaissance. Des liens d'amitié avaient fini par unir les deux hommes autour de cette aventure artistique et religieuse.
Depuis, l'édifice a fait l'objet d'une donation par Arcabas au département de l'Isère et est devenu un musée d'art contemporain. Quoi qu'il en soit la dimension spirituelle est toujours là puisque bien que musée, le lieu est toujours consacré et sert toujours d'église. C'est un cas unique.
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