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Découvrez les recoins secrets de l'Opéra Garnier
Classé monument historique depuis 90 ans, l’Opéra Garnier est l’un des bâtiments les plus célèbres de Paris. Voulu par Napoléon III et imaginé par l’architecte Charles Garnier, il abrite une fresque de Chagall, un escalier et des lustres monumentaux. Mais derrière la scène et le rideau, il y a toute une vie, des métiers et des recoins secrets qui font l’âme de ce monument éclectique et baroque.
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Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Reportage : V. Gaget, D. Da Meda, S. Ho, S. Malin
Avant l’Opéra Garnier, les spectacles lyriques ou chorégraphiques se tenaient dans une salle située rue Le Peletier. Construite à titre provisoire, elle était devenue trop exigüe. En 1860, Napoléon III décide qu’un nouvel opéra doit voir le jour. Un concours est lancé et c’est un inconnu du grand public qui le remporte. Charles Garnier a 35 ans et s’impose face à 171 candidats, dont le déjà célèbre Viollet-le-Duc qui a les faveurs de l’impératrice. C’est d’ailleurs elle qui dira en découvrant les plans de Garnier : « Qu’est ce que ce style là ? Ce n’est ni du Grec, ni du Louis XVI, pas même du Louis XV ! ». Ce à quoi Charles Garnier répondra : « Non, ces styles là ont fait leur temps…C’est du Napoléon III ! et vous vous plaignez ! ».
Malgré tout, c’est bien en s’inspirant des tendances du passé que le jeune architecte a conçu son projet ; son talent a été de savoir les réinventer en les associant. Napoléon II voulait un lieu dédié aux spectacles mais qui soit aussi luxueux et mondain. Le projet de Garnier accorde donc autant d’importance aux espaces publics qu’à la scène.
L’architecte supervisa les plans et la construction mais également la décoration extérieure et intérieure, de la peinture à la sculpture en passant par la mosaïque. En optant pour un bâtiment imposant et un décor exubérant (notamment pour les façades extérieures), Garnier réussit à imposer son Opéra dans un univers haussmannien où immeubles et façades s’alignent avec des proportions et une esthétique qui les rend tous semblables. Dans ce décor, L’Opéra Garnier se détache et s’impose très nettement.
Une construction mouvementée
Les travaux de l’Opéra Garnier durèrent quinze ans, de 1860 à 1875 et suivirent les aléas de la vie politique : la guerre de 1870 contre le royaume de Prusse, la chute du régime impérial et la Commune. Associé à un régime détesté (l’Empire), la construction (coûteuse) de l’Opéra Garnier failli bien s’interrompre. L’incendie qui ravagea la salle de la rue Le Peletier en 1873 hâta finalement l’achèvement et l’inauguration de ce nouvel édifice en 1875. Longtemps appelé « Opéra de Paris », il est désormais désigné par le seul nom de son auteur, Charles Garnier, depuis l’ouverture de l’Opéra Bastille en 1989.
Une construction mouvementée
Les travaux de l’Opéra Garnier durèrent quinze ans, de 1860 à 1875 et suivirent les aléas de la vie politique : la guerre de 1870 contre le royaume de Prusse, la chute du régime impérial et la Commune. Associé à un régime détesté (l’Empire), la construction (coûteuse) de l’Opéra Garnier failli bien s’interrompre. L’incendie qui ravagea la salle de la rue Le Peletier en 1873 hâta finalement l’achèvement et l’inauguration de ce nouvel édifice en 1875. Longtemps appelé « Opéra de Paris », il est désormais désigné par le seul nom de son auteur, Charles Garnier, depuis l’ouverture de l’Opéra Bastille en 1989.
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