Des archéologues bloquent les caisses du Louvre
"Les manifestants sont un peu plus d'une centaine", a assuré Eric Michon, du Sgpa-CGT-culture. Interrogée à plusieurs reprises par l'AFP, la direction du musée n'avait pas répondu en début d'après-midi.
Les archéologues "dénoncent les menaces qui pèsent sur la protection du patrimoine archéologique. Depuis plus de dix ans, la privatisation et la marchandisation de ce secteur d'activité ont abouti à une situation catastrophique", estime l'intersyndicale CGT-SUD-FSU-CNT.
L'archéologie préventive, qui fait des fouilles en amont des chantiers pour éviter la destruction de vestiges, est "soumise depuis 2003 aux règles de la concurrence. Nous demandons que l'archéologie soit sortie du secteur marchand", a précisé Eric Michon.
Pour un service public de l'archéologie
Plusieurs centaines d'archéologues avaient manifesté à Paris en novembre pour les mêmes raisons.
Dans un rapport publié cet été sur l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) et ses 2.000 archéologues, la Cour des Comptes s'inquiétait elle aussi des problèmes liés à la concurrence entre public et privé. "Plusieurs actions apparaissent nécessaires de manière urgente pour garantir le respect du libre jeu de la concurrence et préserver le niveau de qualité scientifique des opérations de fouilles", selon la Cour.
Les syndicats demandent, eux, le retour à un service public de l'archéologie qui intégrerait les personnels actuellement du privé et, plus largement, la création d'un "pôle public de l'archéologie préventive" regroupant tous les acteurs du secteur.
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