Des icônes syriennes exposées à l'église de Vaulx-en-Velin
Elle sont quatre, quatre icônes peintes il y a plus d'un an à Alep, en Syrie, l'un des lieux les plus reconnus pour cette forme de l'art sacré. Elles ont été offertes à la communauté catholique de Vaulx-en-Velin et viendront prochainement orner la nouvelle église Saint-Thomas de la ville du nord-est lyonnais.
Si le voyage a duré un an pour venir de Syrie, c'est évidemment à cause de la guerre qui touche ce pays depuis début 2011. Il a fallu de très gros efforts de diplomatie et des négociations avec les différentes parties prenantes, factions et snipers notamment, pour que les oeuvres soient finalement acheminées. Entre l'atelier d'Alep, dans le nord de la Syrie et l'église Saint-Thomas, un fil ininterrompu de croyants et de personnes de bonne volonté a permis que les quatre icônes voyagent sans dommage. C'est d'ailleurs presque un miracle qu'une telle fraternité ait pu gagner des belligérants d'une autre religion.Principalement inscrite dans la tradition de l'église chrétienne orthodoxe, l'icône a aussi été conservée dans d'autres églises chrétiennes orientales. Contrairement aux simples images dites pieuses, les icônes ont une véritable valeur théologique. Elles sont facilement reconnaissables car des règles immuables et très précises de couleurs, de trait et de sujets contraignent les artistes. Celles de Vaulx-en-Velin représentent la résurrection du Christ, Saint-Thomas, une vierge à l'Enfant et un Christ en majesté.
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