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En 2014, le Vieux Lyon fête ses 50 ans en secteur sauvegardé
Avec plus de 5 millions de visiteurs par an, Lyon est devenue la 2ème destination touristique en France. Un succès qu’elle doit en partie au Vieux Lyon, le quartier médiéval et Renaissance de la ville. Très prisé, il a pourtant failli être rasé dans les années 60. On fêtera ainsi en 2014 les cinquante ans du classement du Vieux Lyon en secteur sauvegardé.
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Reportage : Julien Sauvadon Jean-Christophe Adde, Isabelle Murat
Avant de devenir un secteur sauvegardé, le Vieux Lyon aura connu bien des péripéties. Il comprend trois quartiers, Saint-Paul, Saint Georges et Saint-Jean. Ce dernier notamment est devenu un passage incontournable pour tout visiteur qui souhaite comprendre l’histoire de Lyon. Avec ses traboules et ses cours intérieures, ce quartier fut l’un des plus actifs de la capitale des Gaules : à la Renaissance, de grandes familles ont rénové les maisons médiévales pour les transformer en demeures de style italien. Mais son déclin s’amorça au milieu du XVIIè quand Lyon commença à se développer sur la presqu’ile, entre Rhône et Saône. Durant plus d’un siècle, (XIXe et début du XXe siècle), Saint-Jean fut laissé un l’abandon, devenant un lieu insalubre, voire dangereux que les Lyonnais désertèrent.
Ainsi quand Louis Pradel est élu maire de la ville en avril 1957, celui qu’on appelle « L’amoureux du béton » propose de raser une bonne partie du Vieux Lyon (la partie située tout près de la cathédrale Saint-Jean et du Palais de Justice) afin de créer une bretelle d'autoroute, le projet "Navigation". Fort heureusement, les habitants s’y opposent, aidés en cela par l’Association La Renaissance du Vieux-Lyon qui voit dans ces vieux quartiers une formidable source de développement touristique.
Pour convaincre l’ensemble des lyonnais du bien-fondé de leur combat, l’association organise le 8 décembre 1959 (jour de la désormais célèbre Fête des Lumières) une grande animation en illuminant dix cours dans le Vieux Lyon, où les promeneurs pouvaient déambuler en musique. Ce soir là, 100 000 personnes sont venues redécouvrir ce quartier que l’on disait invivable ! Durant l’année 1961, des visites nocturnes du quartier sont organisées et un gros travail de « lobbying » permet de faire changer les vues de Louis Pradel qui prend en novembre 1960 un arrêté de sauvegarde du quartier.
A t-il senti le vent tourner ? Toujours est-il que sa décision précède de peu la loi du 4 août 1962 sur les secteurs sauvegardés. Initiée par André Malraux, alors Ministre de la Culture, elle reste la plus célèbre des mesures prises en faveur du patrimoine dans les années 60. Son objectif : préserver l'authenticité d'ensembles bâtis en créant le principe de secteur sauvegardé. L’existant est maintenu et protégé et les nouveaux bâtiments sont soumis à des contraintes afin de respecter l’unité des lieux. Il faudra attendre le 12 mai 1964 pour que la demande de protection du Vieux Lyon au titre de secteur sauvegardé soit acceptée. Saint-Paul, Saint-Jean et Saint Georges sont alors les premiers en France à recevoir ce titre.
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