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Appel du 18 juin : retour sur la naissance du renseignement français pendant la Seconde Guerre mondiale

En ce jour du 80e anniversaire de l’appel du Général de Gaulle, franceinfo vous propose un retour sur la création de la BCRA, ancêtre de la DGSE.

Article rédigé par franceinfo, Nathalie Hernandez
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Des archives de la BCRA, conservées à Vincennes (Val-de-Marne). (DOMINIQUE.VIOLA / AFP)

La France célèbre ce 18 juin le 80e anniversaire de l’appel du Général de Gaulle à continuer le combat contre l’Allemagne, alors que le maréchal Pétain vient d’annoncer l’Armistice. Le président Emmanuel Macron rend hommage aux compagnons de la Libération et aux résistants français jeudi 18 juin, lors de la traditionnelle cérémonie au Mont Valérien avant de partir pour Londres. L’occasion de se souvenir de la BCRA.

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C’est en effet pendant la Seconde Guerre mondiale que les services de renseignements français que l’on connaît aujourd’hui vont se mettre en place. Créé en 1940, le Bureau central de renseignements et d’action (BCRA) est bien le père biologique et spirituel de l’espionnage français, confirme Bernard Bajolet, qui a dirigé la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), de 2013 à 2017.

Informer et agir, pour la France et contre ses ennemis

Car le BCRA, fort de 2 000 hommes et femmes, a su combiner la recherche d’informations et les actions contre l’ennemi, deux piliers fondateurs, explique t-il : "Les mots renseignement et action se trouvent dans le sigle du BCRA et c’est aujourd’hui le cas de la DGSE. Il s’agit de rechercher du renseignement au service de la France mais il s’agit aussi d’entraver, grâce à ce renseignement, des actions qui seraient menées contre notre pays".

À l’époque de la Seconde Guerre mondiale, le BCRA avait déjà une capacité d’écoute et de déchiffrement. Et cette intégration du renseignement technique et du renseignement humain et de l’action, c’est vraiment une caractéristique de la DGSE qui en fait un service unique en France mais aussi en Europe.

Bernard Bajolet, ancien directeur de la DGSE

à franceinfo

Le BCRA, indispensable lien entre la Résistance et la France libre, a perdu 43 de ses agents pendant la guerre. Pour continuer de les honorer, chaque promotion de la DGSE porte aujourd’hui le nom de l’un d’entre eux. 

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