Chanson : Léo Ferré, son mai 68
À l'occasion des 50 ans de mai 68 sort un coffret de trois CD inédits de Léo Ferré, lui qui se définissait comme un révolté de naissance.
10 mai 1968 : cela fait un an que Dominique Lacout est devenu un familier de Léo Ferré. Ce jour-là, il l'accompagne au gala de la fédération anarchiste à la mutualité, à quelques heures de la première grande nuit des barricades : "On a vu débarquer, descendant de la rue Monge, un groupe d'étudiants, de manifestants, avec des drapeaux noir et rouge, qui ont reconnu Léo bien sûr, sont venus le voir, et lui ont demandé de les rejoindre, raconte-t-il. Il leur a expliqué qu'il ne pouvait pas y aller parce qu'il chantait pour les anars".
Une révolution intime
Outre son intérêt précoce pour les anarchistes, le chanteur n'avait pas attendu mai 68 pour exprimer sa révolte contre toute forme d'autorité. Un sentiment dans lequel se reconnait la jeunesse de 1968. Mais cette année marque aussi pour Léo Ferré une rupture violente avec sa seconde épouse Madeleine, qui avait sans doute aidé à l'épanouissement de l'artiste, mais qui avait peut-être emprisonné l'homme. Mais l'année 1968 est aussi pour lui une révolution intime, qui le libère à la fois dans son apparence physique et dans son expression, avec des mots parfois incandescents, mêlant l'amour et la haine.
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