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Commémoration de la rafle du Vel d'Hiv : Geneviève Darrieussecq dénonce "la caricature et la haine véhiculées par les réseaux sociaux"

La ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, présidait les commémorations de la rafle du Vel d'Hiv à Paris. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Genevieve Darrieussecq à l'Elysée, le 7 juillet 2020. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Une cérémonie commémorant la rafle du Vel d'Hiv des 16 et 17 juillet 1942 a eu lieu dimanche 19 juillet au Square des martyrs du Vel d'Hiv à Paris, en présence notamment de la ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq, de la maire de Paris, Anne Hidalgo, et du président du Conseil représentatif des institutions juives de France, Francis Khalifa. Lors de son discours, la ministre déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens combattants a pointé du doigt "la caricature et la haine véhiculées par les réseaux sociaux, bien abritées derrière un lâche anonymat, ainsi que l'antisionisme obsessionnel de certains, c'est inadmissible".

"Notre société est fragile, notre République doit protéger chacun, elle doit être attentive à tous les signaux faibles, intransigeante devant tout acte raciste, antisémite ou xénophobe", a déclaré Geneviève Darrieussecq. Elle a dénoncé "l'anonymat sur les réseaux sociaux", qu'elle a qualifié de "fléau considérable", de "lâcheté majeure". "Je pense que nous devons nous attaquer à ce sujet sans aucune faiblesse", a-t-elle indiqué.

Une période "de tensions, de crise et d'incertitude"

Geneviève Darrieussecq a également fait référence à la période actuelle "de tensions, de crise et d'incertitude". "Ces périodes ont déjà fait naître dans le passé la banalisation des haines et la recherche des boucs émissaires, je le réaffirme au nom de la République, on ne transige pas avec l'extrémisme, terreau de la violence envers son prochain, on ne transige pas avec l'antisémitisme, cette abdication de la pensée qui ronge", a-t-elle assuré.

En participant à l'innommable, la France s'est abîmée et cela reste une tache indélébile.

Geneviève Darrieussecq.

Commémoration de la rafle du Vel d'Hiv

"Le Vélodrome d'Hiver est la première étape de l'infamie, l'antichambre de l'horreur, ces heures sombres demeurent une plaie vivante dans notre mémoire nationale", a-t-elle dénoncé. Elle a salué le travail de mémoire de Jacques Chirac, premier président de la République à reconnaître, en 1995, la responsabilité de la France dans les déportations des Juifs : "Jacques Chirac a eu le courage de mettre fin à des années de déni, d'atermoiements et d'arrangements avec la réalité", a-t-elle expliqué, assurant qu'aujourd'hui, "il n'y a pas de place pour l'ambiguïté".

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