Alexandra David-Néel, l’exploratrice aux mille vies
Alexandra David-Néel a passé la moitié de sa vie à voyager. Convertie au bouddhisme et résolument en avance sur son temps, l’exploratrice a inspiré tous ceux qui ont croisé son chemin.
Alexandra David-Néel (1868-1969) fut la première occidentale à entrer clandestinement au Tibet en 1916. A 40 ans elle part pour un voyage de quelques semaines, il durera 14 ans. Cette exploratrice a atteint la cité de Lhassa interdite déguisée en mendiante, après des centaines de kilomètres à pied, impressionnant les moines par sa connaissance des écrits sacrés. Elle consacrera au bouddhisme des dizaines d’ouvrages.
Une inspiration pour ceux qui l’ont côtoyé
Disparue à 100 ans, Alexandra David-Néel a inspiré ceux qui l’ont côtoyée, comme son ancienne secrétaire, Marie-Madeleine Peyronnet. Celle-ci vit toujours à Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), près de la maison de l’exploratrice, désormais transformée en musée. Ses souvenirs ont inspiré une série de bandes dessinées. "Elle a été l’une des femmes les plus curieuses, intellectuellement, de notre siècle", avance Marie-Madeleine Peyronnet. Alexandra David-Néel était en avance sur son temps. À 98 ans, elle donne sa seule interview télévisée. "Un bouddha, ça veut dire quelqu’un qui a atteint la connaissance. Quelle connaissance ? Si je vous le disais, ça ne serait plus la connaissance, mais ma connaissance, qui n’est pas votre connaissance", philosophait-elle, en 1969.
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