Débarquement : "Ne pas inviter Poutine, c’est une façon d'humilier" la Russie
Denis Peschanski, historien à la tête du conseil scientifique du Mémorial de Caen (Calvados), est l'invité du Soir 3 mercredi 5 juin.
Le rôle de la Résistance française a été "important dans le renseignement essentiellement. La reconstruction nationale est passée ensuite par cet engagement résistant", juge l'historien Denis Peschanski.
"Les Américains avaient prévu autre chose que ce qui s'est passé. De Gaulle a affirmé sa légitimité dès le 18 juin 1940 et il l'a maintenu jusqu'au Débarquement. Il a passé la nuit du 5 au 6 juin 1944 à s'engueuler avec Churchill parce qu'il ne lui fait pas la place qu'il demande", raconte dans le Soir 3 mercredi 5 juin le président du conseil scientifique du Mémorial de Caen (Calvados).
Poutine, grand absent
"Les vétérans ont tous plus de 90 ans. C'est sans doute pour la plupart d'entre eux le dernier hommage officiel. À l'époque, c'étaient des gamins qui n'avaient jamais vu la France, mais ils savaient pourquoi ils se battaient : la lutte contre le nazisme et la défense de la démocratie", souligne-t-il.
Jeudi, les commémorations du Débarquement continuent en Normandie avec Theresa May, Donald Trump, Emmanuel Macron, mais pas de Vladimir Poutine, le président russe. "J'aimerais bien savoir pourquoi. Il était là en 2004 et 2014. Le jour J, l'essentiel de l'armée allemande était bloquée à l'Est par la contre-offensive soviétique. C'est crucial pour la réussite du Débarquement. Ne pas inviter Poutine, c'est une façon d'humilier un peuple", s'insurge Denis Peschanski.
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