Cent à 200 épaves gisent au large des plages du débarquement en Normandie. Une équipe d'archéologie sous-marine les recense en ce moment. Un site internet dédié pourrait voir le jour, et les plages classées au patrimoine de l'Unesco.
Sous quelques mètres d'eau, dans le secteur d'Omaha Beach, en Normandie, repose un trésor qui fait saliver les archéologues : une épave du débarquement de très grande dimension. Après plusieurs passages, et une heure d'allers et retours au-dessus du site, l'Empire Broadsword apparait. Comme l'explique Cécile Sauvage, archéologue du Département de recherche subaquatique et sous-marine (Drassm), "c'est un navire de transport de troupes, donc assez grand, qui a sauté sur deux mines ; l'épave a été brisée en trois morceaux".
125 sites recensés dans les fonds normands
En juin 1944, le cargo britannique participe à la première vague de débarquement sur les côtes normandes avec succès. Un mois plus tard, à 8 heures du matin, l'Empire Broadsword heurte deux mines au large d'Omaha Beach. Le navire de guerre sombre, sept soldats meurent et 170 sont blessés. Les archéologues ont décidé de se replonger dans cette page d'histoire, et d'aller voir un peu plus près l'état du cargo anglais, 74 ans après son naufrage dans les eaux troubles de la Manche. Localiser, identifier, mesurer et vérifier l'état de conservation des épaves, c'est l'objectif de cette campagne de plusieurs semaines menée par le Département de recherche subaquatique et sous-marine. Dans deux ou trois ans, sur internet, le public pourra découvrir des chars amphibies, des cargos, des barges, des débris de ports artificiels. Ce sont 125 sites au total qui ont été recensés dans les fonds normands par les archéologues.
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