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Des récits d’aventures à l’imagerie coloniale, 250 ans d’exploration expliqués aux enfants au Musée du Quai Branly
Un vent d’aventure souffle sur le Musée du Quai Branly – Jacques Chirac. Jusqu’au 7 octobre, les petits explorateurs (et les plus grands aussi !) sont invités à s’interroger sur la façon dont l’ailleurs, l’étranger a été présenté depuis les premiers récits d’aventure jusqu’à aujourd’hui en passant par la période coloniale. Livres, jouets, affiches racontent une histoire pas toujours reluisante.
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Reportage : P. Sorgues / M. Tafnil / M. Chekkoumy / P. Noublanche
Dans la deuxième partie du 18e siècle, Louis-Antoine de Bougainville fait rêver les Français à travers le récit de son voyage autour du monde à bord de La Boudeuse. Depuis ces premiers explorateurs que sont Bougainville mais aussi, à la même époque, le Britannique James Cook, le désir de découverte n’a jamais cessé. Très vite les romanciers - au premier rang desquels, Jules Verne - s’emparent de ces faits historiques pour inventer un nouveau genre : le roman d’aventure. Des romans épiques qui glorifient l’explorateur et décrivent les contrées inconnues avec un romantisme souvent naïf et parfois bourré de stéréotypes.
Des stéréotypes qui se sont transformés en préjugés à l’époque coloniale. L’exposition présente des dizaines de bandes dessinées, des jouets mais aussi des réclames de l’époque qui font de l’indigène un sauvage. De Félix le Chat poursuivi sur la couverture d’un fanzine par un africain belliqueux, à la figurine en plomb représentant un homme de couleur massue à la main, tout est fait pour donner une image négative des populations autochtones, histoire de justifier le colonialisme. Cette représentation instrumentalisée de l’étranger a heureusement évolué même si, l’actualité le prouve, l’acceptation de l’autre reste une question sensible.
Dans la deuxième partie du 18e siècle, Louis-Antoine de Bougainville fait rêver les Français à travers le récit de son voyage autour du monde à bord de La Boudeuse. Depuis ces premiers explorateurs que sont Bougainville mais aussi, à la même époque, le Britannique James Cook, le désir de découverte n’a jamais cessé. Très vite les romanciers - au premier rang desquels, Jules Verne - s’emparent de ces faits historiques pour inventer un nouveau genre : le roman d’aventure. Des romans épiques qui glorifient l’explorateur et décrivent les contrées inconnues avec un romantisme souvent naïf et parfois bourré de stéréotypes.
Des stéréotypes qui se sont transformés en préjugés à l’époque coloniale. L’exposition présente des dizaines de bandes dessinées, des jouets mais aussi des réclames de l’époque qui font de l’indigène un sauvage. De Félix le Chat poursuivi sur la couverture d’un fanzine par un africain belliqueux, à la figurine en plomb représentant un homme de couleur massue à la main, tout est fait pour donner une image négative des populations autochtones, histoire de justifier le colonialisme. Cette représentation instrumentalisée de l’étranger a heureusement évolué même si, l’actualité le prouve, l’acceptation de l’autre reste une question sensible.
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