La France "responsable" de la rafle des Indésirables en 1940
Diane Ducret, auteure du livre Les Indésirables, est l'invitée du Grand Soir 3 ce lundi 15 mai.
"Deux ans avant la rafle du Vélodrome d'hiver, le 15 mai 1940, il y a eu la rafle des Indésirables. Une histoire méconnue et taboue", raconte Diane Ducret dans le Grand Soir 3 ce lundi. "On est en plein Paris. L'Allemagne est en train de gagner la guerre. On décide de rassembler 5 000 femmes au Vélodrome d'hiver. Ce sont des femmes qui viennent d'Allemagne, juives ou aryennes. Ce sont des réfugiées qui ont fui la guerre ou l'idéologie totalitaire. Elles sont venues au pays des Droits de l'homme et se retrouvent parquées dans un stade", poursuit l'auteure du livre Les Indésirables.
Le piano qui change tout
"Ensuite, elles sont internées dans un camp dans les Pyrénées, où il y a déjà 20 000 républicains espagnols. Dans ce camp de Gurs, le commandant leur offre un piano et elles montent un cabaret", ajoute-t-elle. Et la vie succède au dépérissement.
Selon Diane Ducret, la France est responsable de cette rafle : "En 1940, ce n'est pas encore Vichy. C'est une coalition de centre gauche au pouvoir. La France et le gouvernement français ne font qu'un à ce moment-là. La France a décidé de rafler des femmes indésirables, des femmes sans enfant et réfugiés".
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