Licencié pour avoir annoncé la capitulation de l'Allemagne le 7 mai
Demain, vendredi 8 mai sera célébré le 70e anniversaire de la capitulation de l'Allemagne nazie.
À la veille des commémorations du 8 mai 1945, une équipe de France 2 revient sur une petite histoire dans la grande.
Dans un télégramme daté du 7 mai 1945 à Reims, Edward Kennedy annonce la reddition de l'Allemagne. Un scoop mondial qui vaudra à son auteur les pires ennuis. Quelques heures plus tôt, ce journaliste de guerre réputé assiste à la signature de la capitulation de l'Allemagne dans la salle des opérations du grand quartier général d'Aizenauer à Reims. Comme 16 de ses confrères, il s'engage à ne pas révéler l'information pendant 48 heures, mais de retour à son hôtel, il apprend que la censure de l'armée américaine n'est pas respectée, il est furieux et décide de divulguer l'annonce de la fin de la guerre.
De héros à traitre
Dès le 7 au soir, des journaux reprennent le scoop d'Edward Kennedy. Grâce à l'avantage du décalage horaire, il fait déjà nuit en Europe, mais le héros est très vite considéré comme un traitre par ses confrères. Suspendu par l'armée, expulsé de France, il est licencié sept mois plus tard par son employeur. Licencié de la plus grande agence de presse américaine, le journaliste de guerre se fera finalement embaucher par un journal local de Californie, jusqu'à sa mort à 58 ans dans un accident de la route.
Son scoop a longtemps fait l'objet de controverses et de débats aux États-Unis. En 2012, l'agence se décide finalement à lui présenter des excuses posthumes.
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