Lingerie : du corset au soutien-gorge, l'évolution des dessous français
Le salon international de la lingerie s'ouvre le samedi 20 janvier à Paris. Depuis les années 1940, les tendances en matière de lingerie ont beaucoup évolué.
Dans la France occupée, l'élégance des dessous tient en quelques mètres de nylon. À l'époque, le meilleur ami des dames est le remailleur, qui reconstitue le bas ni vu ni connu. La pénurie a aussi une incidence sur la silhouette. Les femmes ont perdu 8 kilos pendant la guerre : fini le corset, bonjour la gaine, qui s'incline ensuite face au soutien-gorge. C'est le temps des pin-up aux poitrines saillantes, soulignées par une taille de guêpe. Comme par enchantement, voilà les femmes des années 1960 qui ne ressemblent en rien à celles de la décennie précédente. Mini-jupe et silhouette androgyne, alors la lingerie va faire sa révolution : soutien-gorge qui ne soutien plus grand-chose et petite culotte juvénile. Les hommes, eux, ont une préférence pour le caleçon.
En 2017, près de 3 milliards de chiffre d'affaires
Après une longue crise, la production de lingerie repart en 1974 grâce au film érotique Emmanuelle qui a fait 9 millions d'entrées. 6 minutes de présentation de lingerie sexy, histoire de séduire madame Tout-le-Monde, et ça marche. Dans les décennies suivantes, les mannequins filiformes affichent des décolletés rebondis grâce au Wonderbra, bourré de coussinets pour donner un petit coup de pouce à la nature. Et aujourd'hui ? En 2017, l'industrie de la lingerie a généré près de 3 milliards de chiffre d'affaires. Comme quoi, cette histoire de dessous chic a bien des atouts.
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