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Memorial de Caen : le poids des photos d'Hiroshima et Nagasaki en 1945

Le Mémorial de Caen propose une exposition choc sur Hiroshima et Nagasaki, deux villes martyres et symboles de la folie des hommes. "Hiroshima-Nagasaki, août 1945" présente notamment des photos prises le jour où elles ont été anéanties par des bombes atomiques. Une exposition politique pour dénoncer l'utilisation des armes nucléaires. A voir jusqu’au 31 octobre.
Article rédigé par Marie Pujolas
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La ville d'Hiroshima après le bombardement atomique, 6 août 1945
 (ARCHIVES SNARK / PHOTO12)

L'exposition "Hiroshima-Nagasaki, août 1945", a été créée par le Mémorial de la paix Hiroshima et la ville de Nagasaki. Elle participe à la campagne internationale menée par les deux villes japonaises en faveur de la paix et de l'abolition des armes nucléaires. Le Mémorial de Caen se fait l’écho de cette démarche en montrant ces archives rares, dessins, photos, témoignages, pour ne pas oublier. 

Reportage : France 3 Normandie : T. Cléon / J. Guillaud / F. Hauville
"Cette exposition nous interroge sur ce que nous sommes capables de faire et d'être. Et ce que la guerre nous autorise à être, c'est peut-être cela la principale monstruosité de la guerre" explique Stéphane Grimaldi, directeur du Mémorial de Caen.
Dessin témoignant de ce qui s'est produit à Hiroshima
 (France 3 / Culturebox / capture d'écran)
Une victime de la bombe H
 (France 3 / Culturebox / capture d'écran : Memorial de Caen)

Une survivante raconte

Yoshiko Kajimoto a fait le déplacement à Caen, pour découvrir ces visages et ces corps meurtris, ces paysages de désolation et ces dessins de rescapés, unique moyen pour eux d'exprimer leurs souffrances. Un moment difficile pour elle, car elle est aussi une survivante. Ce 6 août 1945, quand la première bombe atomique est larguée au-dessus d'Hiroshima, elle est en train de travailler dans une usine. Elle est âgée de 14 ans et croit sa dernière heure arrivée. "Il y a eu une lumière très blanche, j'ai pensé que j'allais finir ma vie ici. J'avais en tête l'image de mes parents, de mes frères, de toute ma famille. J'ai couvert ma tête, mes yeux, et je me suis cachée sous une machine. Jamais je n'ai oublié la peur que j'ai connu ce jour-là"; se souvient-elle. "Quand je revois ces images, je me dis qu'il ne faut plus jamais que cela se reproduise". Un discours et une exposition qui veulent avoir une résonance dans la période trouble que nous vivons. La guerre en Syrie, la course à l'armement nucléaire...la folies des hommes semble ne jamais tenir compte des leçons du passé. Maigré tout, le devoir de mémoire doit persister, pour ne pas oublier et pour transmettre aux jeunes générations. 
Photo prise le 09 août 1945 de l'explosion nucléaire sur Nagasaki, effectuée par l'armée américaine.
 (AFP / INP)

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