Panthéonisation de Missak Manouchian : le parcours du résistant arménien
Dans le Paris occupé par les Allemands, une poignée d'hommes a choisi la lutte armée : les résistants communistes. Parmi eux, il y avait une section composée d'immigrés. En 1944, la propagande nazie, dans un film xénophobe et antisémite, leur imputait une série d'attentats. À la tête de ce réseau de résistants étrangers, il y avait l'Arménien Missak Manouchian. Il était un enfant rescapé du génocide arménien de 1915.
Un résistant fusillé le 21 février 1944
Missak Manouchian a émigré en France à l'âge de 20 ans. Il fut tour à tour ouvrier à l'usine, poète dans des cercles littéraires arméniens, puis militant du parti communiste. En 1942, le parti l'a intégré dans ses groupes armés, les Francs-tireurs et partisans, dans la section "M.O.I" (main d'œuvre immigrée). En six mois, Manouchian et ses hommes ont fait une centaine d'attentats. Mais le 23 novembre 1943, ces résistants ont été arrêtés. C'est alors tout le réseau de Manouchian qui est tombé. Jugés dans un procès à grand spectacle orchestré par les Nazis, les résistants ont tous été condamnés à mort. Le 21 février 1944, ceux du groupe Manouchian ont été fusillés au Mont-Valérien, dans les Hauts-de-Seine.
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