La Norvège entame l'excavation d'un bateau viking, le premier depuis plus d'un siècle
Le bateau de Gjellestad a été détecté en 2018 dans un tumulus, à environ 50 centimètres sous terre. Malgré son très mauvais état, les chercheurs ont décidé de lancer un chantier pour mettre au jour ses vestiges.
Les premiers coups de pelle ont été donnés, vendredi 26 juin, et il faudra cinq mois d'efforts. Le chantier d'excavation d'un navire viking débute, à Gjellestad, dans le sud-est de la Norvège. Enfoui à environ 50 cm sous terre, dans un tumulus recouvrant une sépulture, le bateau avait été détecté en 2018 grâce à un radar à pénétration de sol.
Les restes étant dans un très mauvais état, selon les premières observations, les autorités norvégiennes ont décidé de les mettre au jour rapidement avant une dégradation complète. Cette découverte, rare, est susceptible d'améliorer les connaissances sur cette époque. Seuls trois bateaux vikings en bon état de conservation ont été découverts dans le passé en Norvège. La dernière excavation remontant à 1904 avec le bateau d'Oseberg. Tous trois sont aujourd'hui exposés dans un musée près d'Oslo.
"Avec si peu de bateaux découverts, un nouveau bateau viking aura un grand impact sur la compréhension des bateaux eux-mêmes, mais fournira aussi des informations précieuses pour comprendre la période historique dans son ensemble", a souligné l'archéologue Knut Paasche de l'Institut norvégien pour la recherche sur le patrimoine culturel (Niku), dans un communiqué (en anglais).
A l'âge des Vikings, au cours duquel ces guerriers et marchands d'Europe du Nord ont sillonné les mers, entre les VIIIe et XIe siècles, il était de coutume d'enterrer les rois et dignitaires à bord d'un bateau hissé à terre et enseveli, avec des objets, sous un monticule. "Le bateau de Gjellestad est une découverte d'une importance nationale et internationale exceptionnelle", a fait valoir le ministre de l'Environnement, Sveinung Rotevatn, qui a donné les premiers coups de pelle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.