Notre-Dame de Paris : une visite virtuelle en préparation sous le parvis de la cathédrale
Equipés d'un casque et "guidés par un compagnon bâtisseur virtuel", les visiteurs "croiront évoluer dans l'édifice et ses abords, à différentes périodes de son histoire".
Une société associée à Orange va proposer une visite en réalité virtuelle de Notre-Dame-de-Paris dans le parking situé sous le parvis, pendant les travaux de reconstruction de la cathédrale incendiée en 2019, a décidé le Conseil de Paris vendredi 17 décembre.
Dans le parc de stationnement souterrain de la cathédrale, inexploité depuis l'incendie, et qui doit à terme devenir un lieu d'accueil pour les visiteurs de la cathédrale restaurée, Amaclio Productions, spécialisée dans la création de spectacles multimédia valorisant le patrimoine, va proposer une visite de 40 à 45 minutes.
Compagnon bâtisseur virtuel
La visite coûtera 30 euros tarif plein, a indiqué Amaclio à l'AFP, précisant que 30% du chiffre d'affaires sera reversé à la reconstruction de la cathédrale. Casque de réalité virtuelle (VR) sur la tête et "guidés par un compagnon bâtisseur virtuel", les visiteurs "croiront évoluer dans l'édifice et ses abords, à différentes périodes de son histoire", explique la mairie de Paris dans son projet de délibération.
La convention d'occupation du domaine public, valable jusqu'à fin 2024, vise à "faire vivre l'esprit des lieux liés à Notre-Dame pendant la durée des travaux", a souligné Carine Rolland, adjointe PS à la culture de la maire de Paris Anne Hidalgo. Ce projet a été préféré à celui de Kléber-Rossillon, un gestionnaire de lieux culturels qui proposait une "reconstruction souterraine du parvis et du quartier de la cathédrale d'avant les démolitions des XVIIIe et XIXe siècles" avec "un spectacle son et lumières".
Abstention des écologistes
Les écologistes, alliés parisiens d'Anne Hidalgo, se sont abstenus, critiquant par la voix de Corine Faugeron une procédure "sans appel d'offres ni jury", se réduisant à "la rédaction d'une délibération où le choix est réduit à pour, contre ou abstention". Ayant reçu en début d'année une manifestation d'intérêt spontanée d'Amaclio, "la ville a ouvert un appel à candidatures" alors que "ce n'était absolument pas obligatoire", lui a répondu Carine Rolland.
Boris Jamet-Fournier, conseiller (PS et apparentés) de Paris Centre, a défendu le choix d'un projet "plus solide" car "plus immersif", "plus simple à réaliser" avec des "transformations moins importantes" et "moins risqué" sur le plan financier. Amaclio versera en effet une redevance annuelle fixe de 50.000 euros, "plus sécurisante pour la Ville" selon Boris Jamet-Fournier, à quoi s'ajoute une part variable annuelle de 6% de la billetterie.
Amaclio, qui table sur environ 150 000 visiteurs par an par groupes de 50, espère ouvrir le parking à la visite "le plus vite possible". La convention de trois ans pourra être renouvelée jusqu'à fin 2025.
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