Patrimoine : la pendule de Passement, prouesse technologique du XVIIIe siècle
Véritable ordinateur de l’époque, l’horloge du roi Louis XV indique l’heure, la date, mais aussi la position des planètes et les phases de la Lune. Un bijou conservé au château de Versailles qui commence à montrer des signes de faiblesse.
Avec sa multitude de rouages, son mécanisme est si complexe que sa construction par Claude-Siméon Passemant a nécessité 35 ans de travail. Habillée de bronze doré, la pendule de Passement a été imaginée pour le roi Louis XV, qui en a rêvé depuis l’enfance. De bas en haut, elle mesure 2m10. Telle une fusée, chaque étage a une fonction bien définie. Au sommet trône un globe de verre qui définit l’état du ciel avec ses constellations, c’est le temps astral. Au milieu, le temps horaire vient indiquer l’heure avec précision. Plus bas, le temps calendaire vient donner la date avec en plus les phases de la lune. Enfin, au pied, se trouve le balancier d’une régularité absolue, une prouesse technique à l’époque.
Un fonctionnement aujourd’hui altéré
À Versailles (Yvelines), toutes les horloges viennent se caler sur l’heure de la pendule royale. Son fonctionnement est aujourd’hui altéré, malgré un nettoyage intégral. Le planétaire et son mécanisme très délicat à réparer est la pièce qui a le plus souffert de l’usure du temps. "Encore aujourd’hui, cette pendule est une véritable prouesse qu’on ne pourrait, peut-être, pas reproduire. On a aussi perdu ces métiers d’art", observe Hélène Delaleix, conservateur du patrimoine au château de Versailles. Au XVIIIe siècle, la pendule de Louis XV a été programmée pour fonctionner pendant 10 000 ans, jusqu’en 9999.
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