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Polémique à Marseille : le petit-fils de Marcel Pagnol pourrait être dépossédé du "Château de ma mère"

L’association de Nicolas Pagnol n’aura plus la gérance du Château de la Buzine, l’antre de Marcel Pagnol. Cette décision doit être prochainement votée par le conseil municipal de Marseille. Une décision qui divise les responsables politiques locaux, et un crève-cœur pour le petit-fils du célèbre écrivain et cinéaste.
Article rédigé par Véronique Dalmaz
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le Château de la Buzine à Marseille (France 3 Provence-Alpes)

Il n’y aura bientôt plus de Pagnol au Château de la Buzine, lieu de souvenirs d’enfance de l’écrivain rendu célèbre dans son roman autobiographique Le Château de ma mère. La décision de retirer la gestion de cette bâtisse au descendant de Marcel Pagnol fait polémique.

Polémique autour de la gérance du Château de la Buzine
Polémique autour de la gérance du Château de la Buzine Polémique autour de la gérance du Château de la Buzine (France 3 Provence-Alpes : S. Boujamaa / V. Bour / P. Pauron)

L'opposition scandalisée  

Nicolas Pagnol a appris la nouvelle par téléphone. La gouvernance du Château de la Buzine doit être confiée à l’association CCO (Centre de culture ouvrière). Depuis, il ne décolère pas. "Je ne comprends pas le choix du collège d’élus qui a opté pour cette association alors qu'elle est spécialisée dans la gestion de centres sociaux et non pas d’équipement culturel" rapporte-t-il médusé.

Cette décision fait suite à un appel à candidature dans le cadre du renouvellement de délégation de service public du château. La nouvelle a aussitôt fait réagir l’opposition. Pour certains, c’est une attaque à la culture provençale. Sur Twitter, Renaud Muselier, président RE (Renaissance) de la région PACA se dit "scandalisé comme tant de Marseillais par le traitement réservé à Nicolas Pagnol". "Un choix incompréhensible, illisible" ajoute-t-il.

 "Faire ce choix, c’est sortir Pagnol du Château de ma mère. C’est inacceptable" twitte également Valérie Boyer, sénatrice Les Républicains des Bouches-du-Rhône.

Un projet moins coûteux  

Face aux craintes de perte d’identité culturelle de ce symbole de la culture provençale, la mairie de Marseille, dont la majorité est issue d’une coalition de partis politiques de gauche, se défend d’avoir choisi le meilleur candidat. "Le Centre culturel ouvrier est bien placé puisqu’il travaille avec des artistes associés. Sur le cinéma, il a une grosse expérience en la matière. Donc l’idée, c’est de mailler tous les projets de cinéma qu’il y a sur Marseille" rapporte Jean-Marc Coppola, adjoint au maire en charge de la culture.

L’association CCO répond aux cahiers des charges (assurer une programmation culturelle diversifiée) avec "un projet qui demande beaucoup moins de moyens à la ville que ce que propose l’autre projet" ajoute l’élu. 700 000 euros de moins que celui de Nicolas Pagnol, selon la municipalité. Reste que la programmation de l’association du petit-fils de Pagnol a remporté, ces dernières années, un vif succès permettant un équilibre financier. Sur les réseaux sociaux, Nicolas Pagnol a lancé une pétition pour que "Pagnol reste au Château de ma mère".

Le conseil municipal devrait valider le changement de gouvernance le 30 juin prochain.

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