Un "fauteuil de trône" impérial adjugé 500 000 euros
En 2018, ce siège avait été adjugé pour seulement 6 875 dollars chez Christie's. Pour la maison d'enchères, il s'agissait d'un meuble fabriqué à la fin du XIXe siècle, plusieurs décennies après le Premier Empire.
Un "fauteuil de trône impérial" a été adjugé 500 000 euros dimanche 7 avril à Fontainebleau (Seine-et-Marne), bien au-dessus des estimations et en dépit d'une polémique sur son authenticité qui avait précédé sa vente, a annoncé la maison Osenat. La maison de ventes avait estimé ce siège, d'époque Empire selon elle, entre 60 000 et 80 000 euros (hors frais).
Il s'agit d'un fauteuil qui a été pendant plus d'un siècle dans les collections du musée des Beaux-Arts de San Francisco, jusqu'à ce que celui-ci confie à Christie's le soin de le vendre. La prestigieuse maison d'enchères a considéré qu'il s'agissait d'un meuble fabriqué à la fin du XIXe siècle. Et le 10 avril 2018 à New York, elle l'a adjugé pour 6 875 dollars (environ 5 600 euros à l'époque).
Adjugé à 500 000 € frais inclus, le"Fauteuil de trône impérial", lot phare de notre vente d’aujourd’hui.#osenat #auction #napoleon pic.twitter.com/DmrdvSPffd
— Osenat (@OsenatSVV) 7 avril 2019
Des doutes sur l'authenticité du siège
Pour sa part, la maison Osenat considère que ce siège "appartient vraisemblablement à l'ensemble des trônes ou sièges de représentation exécutés pour Napoléon Ier et destinés à l'une des résidences de l'Empire" que celui-ci venait de constituer. Ce fauteuil présente "les mêmes caractéristiques que celui livré pour le palais des Tuileries, avec des dimensions légèrement différentes", ajoute dans son catalogue cette maison spécialiste de l'Empire.
Mais peu avant la vente, l'homme d'affaires et collectionneur Bruno Ledoux a émis des doutes sur l'authenticité du siège. Il a estimé sur France 3 qu'il s'agissait d'une "mauvaise copie" et a mis l'accent sur les modifications récentes apportées à ce meuble.
"Cette polémique, je ne la comprends pas. Ce sont les critiques pas étayées d'une seule personne qui n'a même pas vu le siège", a déclaré à l'AFP le commissaire-priseur Jean-Pierre Osenat peu avant la vente. "Les experts qui nous entourent sont d'une grande compétence. Pour nous, l'authenticité ne fait aucun doute. On a estimé ce siège raisonnablement car il y a eu des restaurations, comme cela est mentionné dans le catalogue."
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