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Vidéo Adolfo Kaminsky, le résistant qui a continué à fabriquer de faux papiers pour des personnes en danger dans le monde après 1945

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Temps de lecture : 3min - vidéo : 2min
VIDEO. Adolfo Kaminsky, le résistant français qui a continué à fabriquer des faux papiers pour des personnes en danger après 1945
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Article rédigé par France 2
France Télévisions

Pendant trente ans, durant la Seconde Guerre mondiale et jusqu’en 1971, Adolfo Kaminsky, 95 ans, a été un faussaire philanthropique. Parce qu’"il ne peut pas supporter que la vie d’un homme ou d’une femme soit mise en danger", dit sa fille Sarah… Extrait du magazine "20h30 le samedi" diffusé le 8 mai 2021, juste après le journal de France 2.

Le résistant français Adolfo Kaminsky, 95 ans, décoré de la médaille de la Résistance française et de la croix du combattant volontaire de la Résistance, a commencé à fabriquer très jeune de faux papiers d’identité pendant la Seconde Guerre mondiale. Et quand tout le monde célèbre la fin du conflit mondial, il n’interrompt pas son activité de faussaire au service des autres. Le jeune homme devient alors officiellement photographe, mais exerce dans l’ombre ses talents qui ont déjà sauvé de très nombreuses vies.

Dès qu’il y a une cause à défendre dans le monde après 1945, il s’implique pour aider des personnes en danger. Comme pendant la guerre d’Algérie, l’apartheid en Afrique du Sud, au temps de la Grèce des colonels, du Chili du général Pinochet, et aussi l’Argentine, le Salvador… Autant de pays, et bien d’autres, où il n'a jamais mis les pieds. "Je n’ai pas pu m’empêcher de mettre mon nez là-dedans", confie humblement Aldofo Kaminsky au magazine "20h30 le samedi" (replay).

"Pour venir en aide aux persécutés et aux opprimés"

Sa fille Sarah Kaminsky, auteure du livre Adolfo Kaminsky, une vie de faussaire (éd. Calmann-Lévy), précise : "Il ne peut pas supporter que la vie d’un homme ou d’une femme soit mise en danger. Il fait ça sans aucune distinction de sexe, de race, de religion…" Cet engagement a cependant un prix : "En réalité, faire de faux papiers, c’est vivre dans la clandestinité, ne pas pouvoir s’installer durablement dans une vie familiale, professionnelle… C’est un sacrifice de trente années de vie", ajoute-t-elle. Celui qui a achevé en 1971 son activité de faussaire philanthropique finit par fonder une famille.

Adolfo Kaminsky racontera sa vie clandestine à sa fille devenue adulte. Et aujourd’hui, c’est elle qui en parle et met en lumière ses photos qui ont fait l’objet d’une exposition. Lors d’une conférence Tedx Paris, Sarah explique : "Pendant trente ans de sa vie, mon père a fabriqué des faux papiers, jamais pour lui-même, toujours pour les autres, pour venir en aide aux persécutés et aux opprimés." Elle le fait ensuite monter sur scène sous les applaudissements de la salle. "Tout le monde se lève pour lui faire une standing ovation et il n’a qu’une envie, celle de retourner dans la coulisse", se souvient-elle.

> Les replays des magazines d'info de France Télévisions sont disponibles sur le site de Franceinfo et son application mobile (iOS & Android), rubrique "Magazines".

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