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Vidéo Trente ans après, la prise d’otages d’Ouvéa reste dans les mémoires

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C’est un épisode sanglant qui a marqué l’histoire contemporaine de France. Retour sur l’assaut de la grotte d’Ouvéa en Nouvelle-Calédonie.
VIDEO. Trente ans après, la prise d’otages d’Ouvéa reste dans les mémoires C’est un épisode sanglant qui a marqué l’histoire contemporaine de France. Retour sur l’assaut de la grotte d’Ouvéa en Nouvelle-Calédonie. (brut)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

C’est un épisode sanglant qui a marqué l’histoire contemporaine de France. Retour sur l’assaut de la grotte d’Ouvéa en Nouvelle-Calédonie. 

Trente ans après, les évènements d’Ouvéa sont encore dans tous les esprits. Le 5 mai 1988, un assaut est donné contre une grotte située sur l’île d’Ouvéa, en Nouvelle-Calédonie, où une vingtaine de gendarmes y sont détenus par des indépendantistes kanaks. La situation est particulièrement tendue dans ce territoire français ou l’Etat s’oppose notamment au Front de libération nationale kanak et socialiste. La prise d’otages, débutée le 22 avril 1984, est le point culminant de violences qui se sont déroulées sur l’île d’Ouvéa. 

Une opération controversée

 L’intervention menée à la grotte d’Ouvéa fait 2 morts du côté des gendarmes et cause 19 décès du côté des indépendantistes. Plusieurs corps armés tels que le GIGN, le 11e Choc ou le commando Hubert participent à l’assaut mené contre la grotte. Quelques temps après, des voix s’élèvent pour dénoncer les conditions de l’opération. "C’est un crime républicain que d'avoir donné cet assaut", d’après Philippe Legorjus, ancien capitaine du GIGN qui a participé à l’intervention. 

D’autres témoignages racontent comment certains indépendantistes auraient été exécutés sommairement à l’issue de l’assaut. "À la fin de l’épisode de la grotte d’Ouvéa, il y a eu des blessés kanaks et deux de ces blessés ont été achevés à coups de bottes par des militaires français, dont un officier", a reconnu en 2008 Michel Rocard, Premier ministre au moment de la signature des Accords de Matignon.

Cet épisode se solde par les Accords de Matignon qui prévoient une amnistie générale, aussi bien pour les gendarmes impliqués dans l’assaut que pour les indépendantistes. Un second accord prévoit la tenue d’un référendum d’autodétermination entre 2014 et 2018. Le scrutin devrait avoir lieu le 4 novembre 2018. 

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