Hugo, Molière et les autres... Tous chez le Notaire
A tous ceux qui s'interrogent pour savoir à quoi peuvent servir quelques traces d'encre sur un vieux parchemin tiré du fond des âges, voici une anecdote éclairante. Si l'acte de mariage de Jean Baptiste Poquelin, alias Molière, conserve l'une des rares empreintes manuscrites de ce génie de l'art dramatique, il nous renseigne surtout sur l'une des plus grandes énigmes de la vie du comédien. Longtemps, l'union entre Molière et Armande Béjart a été la source de légendes et même de calomnies. Pour certains de ses contemporains, Molière aurait épousé la fille de son ancienne amante Madeleine Béjart, et peut-être même sa propre fille illégitime, née de leurs amours clandestines. Un auteur de l'époque Zacharie Jacob dit "Montfleury" eut même la délicatesse d'envoyer au Roi une lettre dénonçant Molière et l'incitant à lui retirer ses privilèges auprès de la Cour. Pour Louis-Sébastien Mercier, écrivain et éminent spécialiste de Molière, l'acte de mariage unissant Jean-Baptiste Poquelin à Armande Béjart permet de réparer cette infamie en établissant clairement qu'Armande Béjart, n'était pas la fille de Madeleine, mais sa soeur cadette comme consigné en toutes lettres sur l'acte notarié visible dans l'exposition. La mention faite de la présence physique de Madeleine lors de la cérémonie de mariage couperait court, selon Mercier, à toutes les rumeurs de discorde entourant cette union.
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