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Incendie de la cathédrale de Nantes : "On ne retrouvera pas l'orgue tel qu'il était", selon le responsable des révisions de l'instrument

Le grand orgue de la cathédrale avait "un son issu de tous ces siècles de travaux", a déploré sur France Inter le facteur d'orgue Nicolas Toussaint.

Article rédigé par franceinfo
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Le grand orgue de la cathédrale de Nantes, le 17 juillet 2019.  (JEROME FOUQUET / MAXPPP)

Le grand orgue de la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul de Nantes a été totalement détruit dans l'incendie qui a frappé l'édifice, samedi 18 juillet. "J'ai vu un tas de cendres duquel émerge quelques morceaux calcinés", décrit dimanche 19 juillet sur France Inter Nicolas Toussaint, facteur d'orgue et responsable des révisions du grand orgue de la cathédrale de Nantes.

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Pour ce facteur d'orgue, certes "on construit encore des orgues, mais on ne retrouvera pas l'orgue tel qu'il était ni le patrimoine qu'il contenait". "C'était un son issu de tous ces siècles de travaux, un son très français et classique et un son des dernières évolutions apportées dans les années 1960, dans un esprit plus néo-classique", a-t-il précisé.

"L'incendie est toujours quelque chose auquel on pense parce qu'il y en a eu un certain nombre d'incendies sur des orgues, notamment celui de Saint-Eustache au 19e siècle à Paris", a indiqué Nicolas Toussaint. Il a ajouté que "ce n'est pas la première fois" qu'un incident a lieu dans la cathédrale nantaise. "Il y avait déjà eu des vols, sans doute par des fétichistes, des gens qui étaient venus ponctionner des tuyaux très anciens et il y a plusieurs années, nous avions eu un départ de feu avec une corbeille à papiers qui avait été enflammée sur la tribune", a-t-il assuré.

Selon ce facteur d'orgue, "les cathédrales sont des lieux qui attirent beaucoup des gens qui veulent avoir des émotions fortes, cela peut aller du bizutage étudiant à des personnes moins recommandables, antireligieuses."

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