À l'intérieur de Notre-Dame de Paris, encore en proie aux flammes : "C'était incroyable, tout était noir, brûlé"
Monseigneur Philippe Marsset, vicaire général du diocèse de Paris, était près de la cathédrale avant l'incendie qui a touché Notre-Dame et a pu pénétrer à l'intérieur, lundi soir à 23h30.
"Quand l'incendie s'est déclaré nous étions dans les bureaux adjacents à la cathédrale." Le vicaire général du diocèse de Paris se remémore, mardi 16 avril sur franceinfo, les premières minutes de l'incendie qui a touché Notre-Dame la veille au soir. Ce qui a fait sortir monseigneur Philippe Marsset, "ce sont les odeurs. Il se passait quelque chose".
>> Incendie à Notre-Dame de Paris : suivez notre direct
On a vu se développer cette flamme autour de la flèche qui elle-même était entourée d'un échafaudage.
Monseigneur Philippe Marssetà franceinfo
L'édifice religieux s'embrase et monseigneur Philippe Marsset comprend "que le danger c'était aussi cet échafaudage qui, s'il s'effondrait, allait créer des dégâts supplémentaires. C'est également pour cela qu'il ne pouvait y avoir de Canadair ni d'hélicoptères et que tout s'est fait par le sol".
>> Incendie de Notre-Dame : pourquoi l'intervention des pompiers a été particulièrement complexe
Le vicaire général du diocèse de Paris a "pu rentrer dans la cathédrale à 23h30". À l'intérieur, "c'était incroyable, tout était noir, brûlé, ça sentait très fort", explique le prélat. "Les pompiers avaient fait entrer un robot qui jetait de l'eau et qui avait un projecteur. Ils ont éclairé la croix dorée installée dans le fond de la cathédrale et elle était toujours debout. À côté, Notre-Dame du pilier, une statue de Marie, était elle aussi toujours debout", rapporte Monseigneur Philippe Marsset.
Il y voit un signe. "En entrant dans cette semaine sainte pour les catholiques, c'est comme un symbole : même dans le chaos, toi tu ne dois pas rester KO', raconte le vicaire général du diocèse de Paris.
Le travail de pompiers "géniaux"
Monseigneur Philippe Marsset a tenu à saluer le travail des pompiers. "Le miracle c'est les pompiers. Si Dieu a protégé la cathédrale c'est avec des pompiers géniaux. Ils sont intervenus très rapidement."
"Les deux beffrois ont été sauvés par les pompiers qui ont inondé ces deux tours pour empêcher les cloches et leurs supports en bois de tomber. Si une tour tombait, l'autre aussi,et la façade que l'on voit aujourd'hui serait par terre", explique-t-il, ému.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.