Cathédrales : comment assurer leur sécurité ?
Alors que la cathédrale de Nantes a été incendiée, près d'un an après le feu de celle de Notre-Dame de Paris, France 2 vous explique comment sont sécurisés ces sites qui ont traversé les époques. Reportage à Strasbourg.
La cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, dans le Bas-Rhin, vue d’en haut impressionne par sa robustesse. Mais à l’intérieur, dans les combles de la nef, la charpente en bois est vulnérable. Il faut surtout la protéger des incendies. Des murs coupe-feu y ont donc été installés, pour stopper ou ralentir un éventuel incendie. Le système de sécurité est complété par 300 détecteurs de fumée ainsi que de nombreux extincteurs. Sur le toit, les pompiers peuvent se raccorder à trois colonnes sèches en cas d’incendie.
Ces dernières années, des armoires électriques ont même été déplacées hors des combles, à extérieur de la cathédrale pour limiter les risques. "Si demain il devait y avoir un risque électrique sur l’armoire, on est ici sur un environnement de pierre, à l’extérieur, et on éloigne le risque de la charpente", indique Romuald Schnelle, conservateur en charge Sécurité sûreté-entretien de la cathédrale.
Un dispositif spécial pour le grand orgue
Le grand orgue de la cathédrale, l’un des plus anciens de France, a son propre système de sécurité. À chaque fin de service, l’organiste Marc Baumann est obligé de couper le courant pour sortir de la cathédrale. "Je dois retirer la clé du boîtier de l’orgue, c’est la clé qui va me permettre d’ouvrir les portes. Je suis donc ainsi certain qu’il n’y a plus de courant". Bientôt, le dispositif sera complété par des caméras capables de détecter une présence humaine ou un départ de feu.
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