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Incendie à Notre-Dame : "C'est une partie de notre chair"

La cathédrale Notre-Dame de Paris a été en partie détruite par le feu, lundi 15 avril, suscitant une vive émotion. Émus, le futur président de la conférence des évêques de France et le grand rabbin de France ont réagi sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
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La flèche de la cathédrale de Notre-Dame de Paris s'effondre, détruite dans un incendie, le 15 avril 2019. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Notre-Dame n'est pas n'importe quel lieu de culte, "Notre-Dame, c'est une partie de notre cœur, de notre chair", a réagi lundi 15 avril sur franceinfo Éric de Moulins-Beaufort, le futur président de la conférence des évêques de France, alors que le monument historique était en feu et en partie détruit. "C'est une part de notre patrimoine qui est détruit", a aussi déclaré sur franceinfo le grand rabbin de France Haïm Korsia. 

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Le monument "fait partie de ces symboles de l'effort humain, de la civilisation humaine, un symbole de paix, de beauté d'espérance, de foi". Éric de Moulins-Beaufort se souvient "du bourdon" de la cathédrale "qui a sonné lors des attentats de 2015, de la foule rassemblée autour de la cathédrale".

C'est un monument qui est tellement protégé, tellement bien accompagné par les services de l'État, on pouvait espérer qu'un accident de cet ordre-là n'arrive pas.

Mgr Éric de Moulins-Beaufort

à franceinfo

"Je suis certain qu'on arrivera à lui rendre sa splendeur initiale", ajoute-t-il, précisant que "toutes les cathédrales se relèvent". Le grand rabbin de France croit lui aussi que ce lieu de culte vivra à nouveau : "On le reconstruira et j'espère qu'il redeviendra ce qu'Isaïe appelle un lieu de prière pour tous les peuples", a-t-il déclaré sur franceinfo également.

Pâques pour les chrétiens, c'est la mort et la résurrection. Je crois qu'il faut qu'on sache qu'il y aura la résurrection de ce bâtiment qu'on voit brûler.

Haïm Korsia

à franceinfo

"J'ai eu l'honneur de faire des cérémonies dans cette cathédrale", c'est un lieu où "on prie avec fraternité, un lieu où chacun sentait que vibrait le peuple de France. C'est un grand lieu de dialogue interreligieux", a-t-il ajouté. Il a adressé "des mots d'espérance, parce que je souffre comme tous les Français, avec nos frères catholiques. C'est une part de notre patrimoine qui est détruit", a précisé Haïm Korsia.

Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris, a annoncé le parquet dans un communiqué. Cette enquête a été confiée à la DRPJ (Direction régionale de la police judiciaire).

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