Incendie de Notre-Dame de Paris : les Parisiens sont-ils exposés à des dangers liés au plomb qui a brûlé ?
Alors que Parisiens et touristes avaient les yeux rivés sur les flammes qui ravageaient le toit en plomb de Notre-Dame de Paris, certains s’interrogeaient sur la toxicité de la matière brûlée pour les habitants.
Devant le panache de fumée émanant de Notre-Dame de Paris, lundi 15 avril, plusieurs internautes ont été pris de panique. "250 tonnes de plomb parties en fumée, et dans les poumons des Parisiens ?", s'interroge une internaute. "Une quantité phénoménale d'oxyde de plomb est partie dans le ciel de Paris pour ensuite retomber où ? Les oxydes de plomb sont hautement toxiques !", s'alarme un autre. La toiture en plomb de la cathédrale a été détruite aux deux tiers, elle pesait 210 tonnes. Charlotte Hubert, présidente des architectes en chef des monuments historiques s’interroge : "Le plomb de la toiture a fondu, où s'est-il évacué ? Où est-il allé ? "
Le plomb ne s'est pas évaporé, il a fondu
A-t-il pu s'évaporer ? Le jour de l'incendie, Airparif a mesuré la pollution aérienne. Selon Pierre Pernot, ingénieur à Airparif, "il n'y a pas eu de dépassement des seuls de pollution et on n'a pas relevé d'impact particulier lié à l'incendie. On avait des conditions assez dispersives avec un vent modéré (...)". Quant à la présence de plomb dans l'air, les résultats ne sont pas encore disponibles. C'est certain, inhaler ou ingérer des particules de plomb peut endommager le système nerveux, les reins, les cœurs et le système reproductif. Pour s'évaporer, le plomb doit être chauffé à 1 749°C. Or, la température de l'incendie de Notre-Dame avoisinait les 800 °C, il a donc fondu. Il a été retrouvé fondu sur les voûtes et il sera donc retiré des décombres en toute sécurité.
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