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Incendie de Notre-Dame de Paris : un juge d'instruction enquête sur la pollution au plomb

Une information judiciaire est ouverte à la suite d'une plainte déposée en juillet 2021 pour mise en danger de la vie d'autrui.
Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Le chantier de reconstruction de Notre-Dame de Paris, le 16 mars 2023. (Image d'illustration) (GARDEL BERTRAND / HEMIS.FR / AFP)

Quatre ans après le gigantesque incendie de Notre-Dame de Paris, survenu le 15 avril 2019, un juge d'instruction enquête à la suite d'une plainte qui estime que les autorités n'ont pas pris toutes les précautions pour éviter des contaminations au plomb, a appris franceinfo auprès du parquet de Paris, mercredi 12 avril. Le 5 juillet 2021, l'association Henri Pézerat, et l'Union départementale des syndicats CGT de Paris avaient déposé une plainte pour mise en danger de la vie d'autrui. Des premières investigations avaient alors été diligentées, précise le parquet de Paris. Puis, sur constitution de parties civiles, en juin 2022, un juge d'instruction a été saisi des mêmes faits. "Ainsi les investigations et la recherche de leur juste périmètre juridique se poursuivent", précise, mercredi, le parquet.

Plus de 400 tonnes de plomb parties en fumée

Dans le gigantesque incendie qui a ravagé la cathédrale, plus de 400 tonnes de plomb du toit et de la flèche de Notre-Dame sont parties en fumée, selon la plainte déposée en juillet 2021, rédigée par l'avocat François Lafforgue, et dans laquelle les plaignants estiment qu'aucune mesure suffisante n'a été prise pour protéger la santé des riverains et des ouvriers du chantier pendant les trois mois qui ont suivi l'incendie.

"Nous avons obtenu enfin des rapports de l'Inspection du travail qui démontrent que les mesures de protection des travailleurs, notamment, n'avaient pas été respectées durant tous les mois qui ont suivi l'incendie", expliquait François Lafforgue à France Inter en 2021. "En dépit des dépassements nombreux et souvent considérables des seuils applicables en matière de concentrations en plomb dans les poussières, la Ville de Paris s'est abstenue d'alerter les parents d'élèves sur les risques encourus par leurs enfants. Aucune réelle préconisation quant aux mesures d'hygiène élémentaires à adopter n'a non plus été faite", dénonçait aussi la plainte, également portée par des parents d'élèves.

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