Incendie de Notre-Dame : trois ans après le drame, la cause de l'incendie demeure inconnue
La piste accidentelle est privilégiée, mais la piste criminelle ou celle de l'imprudence d'un fumeur ou d'un ouvrier ne peuvent être totalement écartées, selon les enquêteurs.
Trois ans après l'incendie de Notre-Dame, les enquêteurs tentent toujours de déterminer la cause de ce gigantesque sinistre qui a ravagé la cathédrale gothique, en plein centre de Paris.
En juin 2019, au terme de l'enquête préliminaire, le procureur de Paris, Rémy Heitz, avait annoncé privilégier la piste accidentelle, évoquant un mégot mal éteint ou un dysfonctionnement électrique, rien ne semblant accréditer la piste criminelle. Deux des cinq expertises ordonnées par les magistrats instructeurs ont à ce jour donné lieu au dépôt d'un rapport final, a appris France Télévisions de source judiciaire. Les autres opérations d'expertises ne sont pas achevées.
Le feu a pris dans la charpente
"L'hypothèse d'une intervention humaine volontaire ou d'un dysfonctionnement électrique, si elles ne sont pas privilégiées, ne peuvent être totalement écartées avec certitude à ce stade", selon cette source. "Celles de l'imprudence d'un fumeur ou d'une imprudence de chantier par utilisation d'un outil générateur d'étincelles, notamment, restent également à l'étude."
En revanche, il ressort des investigations déjà réalisées que la zone de départ de feu est bien "celle initialement identifiée lors de l'enquête préliminaire et a été affinée comme étant la sablière du mur gouttereau du chœur, à l'angle sud-est de la croisée du transept"; selon la même source, soit un élément en bois de la charpente. De nouvelles expertises des gravats ont été lancées et devraient durer encore plusieurs mois.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.