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Notre-Dame de Paris : la crypte archéologique devrait rouvrir fin mars

La crypte archéologique, musée situé sous le parvis de Notre-Dame, devrait être rouvert au public fin mars, a indiqué mercredi l'adjointe au patrimoine de la mairie de Paris, Karen Taïeb.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La crypte archéologique Notre-Dame Paris, ici photographiée en 2016. (P DELISS / GODONG)

Selon la mairie de Paris, les visiteurs devraient retrouver très prochainement le chemin de la crypte archéologique de Notre-Dame, sous le parvis de la cathédrale. "Cette crypte sera rouverte à la fin de mars. Évidemment à la condition que le site soit dépollué, mais on a des monitorings de plomb réguliers", a dit mercredi 19 février l'adjointe au patrimoine de la mairie de Paris, Karen Taïeb, lors d'une audition de la mission d'information de l'Assemblée Nationale sur le suivi de la restauration de Notre-Dame.

Dans l'attente d'une réouverture, même partielle, du parvis

"Si tout se passe bien, on attend une ouverture du parvis, sans doute partielle, au cours du premier semestre. Il faudra d'abord poser la résine et avoir des tests de validation", a précisé de son côté le Premier adjoint Emmanuel Grégoire. Ce nouveau nettoyage doit se faire par l'application d'une résine à froid, et vise à retirer les dernières particules de plomb.

L'avenir du parvis "doit faire l'objet d'une réflexion extrêmement large avec les habitants, les Parisiens", a déclaré Karen Taïeb. L'actuelle maire Anne Hidalgo, si elle est reconduite à l'issue des municipales, a le projet du "lancement d'une consultation sur les abords", selon elle.

Frédéric Létoffé, coprésident du Groupement des entreprises de restauration de monuments historiques (GMH) a insisté sur l'installation prévue sur le parvis d'un "village des métiers", pour "donner envie aux jeunes" d'y travailler. "Garder la fibre manuelle. La perfection de la main, c'est ce qui fait vibrer un monument", a-t-il plaidé.

L'incertitude demeure sur la restauration ou non à l'identique

Sur la restauration ou non à l'identique, Frédéric Letoffé, qui est tailleur de pierre de profession, a livré la réponse sans ambiguïté du GMH : "Nous revendiquons une reconstruction à l'identique. Il y avait une charpente en bois, on a toutes les données, on est en capacité de la refaire à l'identique avec les mêmes matériaux du bois, de la pierre, du plomb". La flèche a en outre été "créée par Viollet-Le-Duc est classée, protégée. (...) On ne peut pas aller au delà de ça".

"Le gothique du XIIIe siècle a laissé une architecture d'équilibre" grâce à laquelle Notre-Dame "s'est bien comportée dans l'incendie". "Avec une charpente avec des poids différents, vous allez modifier l'équilibre", a-t-il averti.

Pour le délai de cinq ans fixé pour la réouverture par le président Emmanuel Macron, il s'est montré réservé : "on n'a pas les diagnostics, les maçonneries, on ne sait pas dans quel état elles sont". "Dans cinq ans, peut-être qu'on arrivera à rouvrir Notre-Dame. Mais est-ce que ce sera terminé, ce sera difficile à dire", a estimé le tailleur de pierre.

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