"Notre Dame de Paris n’est pas sauvée !" : Entre urgence et précaution, les travaux de consolidation de la cathédrale redémarrent
Interrompus depuis trois semaines à cause en raison des risques de contamination au plomb, les travaux de consolidation de Notre-Dame de Paris reprennent lundi avec des mesures de sécurité renforcées.
La quarantaine d'ouvriers, d'artisans, d'architectes et de scientifiques impliqués sur le chantier de consolidation de Notre-Dame de Paris devra suivre un protocole renforcé avant de pouvoir y accéder dès la reprise des travaux, lundi 19 août. Ils devaient déjà porter une combinaison étanche, un casque, des gants et un masque. Désormais, slips jetables, maillots de corps jetables et chaussettes jetables seront obligatoires, explique Didier Durand, patron de l'entreprise Pierrenoel, spécialisée dans la taille de pierre et la maçonnerie, qui sera sur le chantier avec sept salariés.
"À chaque fois que l’on sort et que l’on rentre de la zone que l’on appelle "propre", et la zone "sale", il y a des pédiluves de part et d’autre, pour bien isoler les problèmes de plomb, explique Didier Durand. Nous sommes des patrons responsables. Les entrées et les sorties, le nettoyage des bungalows, des vestiaires et des équipements de protection sera contrôlé."
"On perd beaucoup de temps"
Les travaux sur le chantier de la cathédrale ont été suspendus pendant trois semaines en raison de risques de contamination au plomb, sur décision du préfet de la région. L'objectif de cette suspension était de renforcer de manière pérenne et dimensionnée le dispositif mis en place dans l'urgence aux lendemains de l'incendie le 15 avril dernier et de se conformer aux prescriptions de l'inspection du travail.
Didier Durand estime que ces précautions sont nécessaires, mais il est impatient que le chantier avance. "Là où je commence à bouillir, c’est que Notre-Dame de Paris n’est pas sauvée ! Les arcs-boutants, on ne les a pas encore stabilisés, et surtout, il faut que les 250 tonnes d’échafaudages puissent être retirés. Et là, on perd beaucoup de temps", regrette-t-il. Entre les chutes de pierres et l'instabilité de la voûte, le risque d'effondrement est toujours là, met en garde Didier Durand.
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