Notre-Dame : plutôt qu'un prix imposé, il faudrait "une contribution volontaire", selon le maire de Paris Centre

La ministre de la Culture Rachida Dati a suggéré de faire payer l'entrée à Notre-Dame de Paris qui doit rouvrir en décembre, cinq ans après l'incendie qui l'avait en partie ravagée.
Article rédigé par franceinfo
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La proposition de Rachida Dati de rendre payante l'entrée de la cathédrale parisienne, dont les travaux touchent à leur fin, divise. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Au lieu d'un "ticket obligatoire" à 5 euros pour visiter Notre-Dame de Paris, il faudrait mettre en place une "contribution volontaire", avec "un prix suggéré comme cela se fait déjà dans d'autres pays" selon Ariel Weil, maire de Paris Centre, invité jeudi 24 octobre sur franceinfo. Il réagissait aux propos de la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui propose de rendre payante l'entrée de la cathédrale parisienne pour financer un plan de sauvegarde du patrimoine religieux.

Parmi les pistes, la hausse de la taxe de séjour

"Mettre en place un tarif obligatoire" pour entrer à Notre-Dame de Paris "n'est pas possible en raison de la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État", explique Ariel Weil, "en même temps, on peut tous concevoir que faire payer des touristes n'est pas forcément une mauvaise idée".

Pour le maire de Paris Centre, il serait plus adapté d'augmenter "la taxe de séjour", taxe "qui plafonne assez vite". Elle a été augmentée en 2024 [4,60 euros + 0,46 euro pour le département par personne et par nuit], mais "les palaces parisiens explosent en ce moment", avec une population "extrêmement riche qui a l'amour de Paris et la possibilité de contribuer davantage", il pourrait être intéressant d'établir "un pourcentage qui croît avec le montant des nuitées par exemple", conclut-il.

Le diocèse et la cathédrale de Notre-Dame de Paris opposés à un droit d'entrée

De leur côté, le diocèse de Paris et la Cathédrale Notre-Dame de Paris rappellent dans un communiqué commun l'importance de la "gratuité du droit d'entrée dans les églises et les cathédrales", pour accueillir de façon inconditionnelle tout homme et toute femme, indépendamment de sa religion, de sa croyance, de ses opinions et de ses moyens financiers. Mettre en place un prix fixe de 5 euros "conduirait immanquablement des personnes à renoncer à visiter une cathédrale par nature ouverte largement à tous".

D'autant plus que le prix évoqué de   euros n'a "rien d'anecdotique", est-il écrit dans le communiqué, et il serait également "extrêmement complexe à mettre en place sur le plan pratique", notamment pour "distinguer les visiteurs, les pèlerins et les fidèles". Le diocèse et la cathédrale appellent à explorer "d'autres voies".

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