Pollution au plomb autour de Notre-Dame : "Il faut arrêter les travaux et confiner le chantier dans le but d'opérer une dépollution complète"
Benoît Martin, de l'Union départementale CGT de Paris, explique, jeudi sur franceinfo, qu'une partie du plomb s'est répandue aux alentours de Notre-Dame.
Un collectif de syndicats CGT et d'associations a demandé, jeudi 1er août, le confinement total du site de Notre-Dame de Paris, polluée au plomb, et la création d'un centre de suivi sanitaire. Le chantier de la cathédrale a été suspendu la semaine dernière "quelques jours" afin de "mettre à plat" les règles de précautions sanitaires pour les personnes travaillant sur place, celles-ci n'étant "pas suffisamment appliquées", avait expliqué le préfet d'Ile-de-France.
Plusieurs centaines de tonnes de plomb contenues dans la charpente et dans la flèche et ont été dispersées sous forme de poussière de particules, lors de l'incendie le 15 avril. Benoît Martin, de l'Union départementale CGT de Paris fait partie de ce collectif. Il a répondu aux questions de franceinfo, jeudi.
franceinfo : Quelle forme prendrait le confinement du chantier ?
Benoît Martin : Nous demandons ce confinement, c'est une mesure utile aux habitants, aux visiteurs autour de Notre-Dame, de l'Ile de la Cité, le cœur de Paris, mais aussi pour les travailleurs. Un confinement, cela consiste à isoler la source initiale de pollution qui reste encore aujourd'hui le chantier de Notre-Dame qui est suspendu, dont nous demandons l'arrêt d'ailleurs. Un confinement cela consiste à rendre étanche tout l'édifice, de l'entourer par un revêtement plastique, thermo-soudé. Il y a des techniques pour avoir une pression à l'intérieur du lieu de confinement qui soit un peu inférieure à la pression atmosphérique pour éviter que la poussière de plomb ne s'envole.
Le chantier ne doit pas reprendre sans ce confinement, est-ce aussi le sens de votre appel ?
Une partie du plomb, hélas, s'est répandue aux alentours de Notre-Dame et même un peu loin sur Paris et en région parisienne, selon les vents. Une partie est encore sur le chantier de Notre-Dame. C'est pour cela qu'il faut arrêter les travaux et faire le confinement dans le but d'opérer une dépollution complète. Avant d'opérer la dépollution, il faut isoler et confiner le lieu.
Quels sont les personnels qui ont travaillé sur le site et qui, potentiellement, sont les plus exposés à cette pollution au plomb ?
Alors en tant que travailleurs, je dirais les pompiers en premier lieu, puis le personnel travaillant pour tel ou tel service du ministère de la Culture qui ont été amenés à entrer dans l'édifice après l'incendie pour protéger des œuvres d'art par exemple. Depuis, il y a eu le chantier de Notre-Dame avec différents intervenants et sous-traitants : on ne sait pas forcément qui ils sont. Il y a des risques qui ont été évalués, qui ont été connus très tôt. On a demandé aux gens de ne pas forcément mettre de scaphandre, qui est normalement l'équipement idéal dans ce genre de situation, parce que des travailleurs équipés de scaphandre cela fait peur à la population.
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