Notre-Dame de Paris : "Une cathédrale complètement restaurée de fond en comble", c'est "inédit", se réjouit le président de Sites et Monuments de France

Julien Lacaze, président de Sites et Monuments de France, était sur franceinfo ce vendredi matin pour évoquer la restauration de Notre-Dame.
Article rédigé par franceinfo
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La cathédrale Notre-Dame de Paris le 29 November 2024. (CHRISTOPHE PETIT TESSON / POOL / EPA / MAX PPP)

"L'émerveillement, c'est d'avoir une cathédrale complètement restaurée de fond en comble, c'est complètement inédit", a expliqué vendredi 29 novembre sur franceinfo Julien Lacaze, président de Sites et Monuments de France. Le président de la République, Emmanuel Macron, est en visite sur le chantier de la cathédrale Notre-Dame de Paris vendredi matin. Il s'agit de la septième visite présidentielle depuis le tragique incendie du 15 avril 2019. L'édifice sera rouvert au public le 8 décembre.

Depuis 2019, plusieurs centaines d'artisans ont œuvré à la restauration de la charpente, de la flèche, des voûtes et des gargouilles. "C'est complètement inédit de voir une cathédrale qui est restaurée, du moins pour son intérieur, de fond en comble", a déclaré Julien Lacaze. Avant, "on ne faisait pas ça parce qu'on faisait par petits bouts avec des petits budgets. L'incendie a été une prise de conscience. On n'a pas de précédent", a-t-il ajouté. Julien Lacaze espère que la cathédrale retrouvera une "fluidité de l'espace" et "quelque chose de beaucoup plus lisible qu'avant. J'ai souvenir d'une cathédrale très sombre, encombrée de mobiliers", dit-il.

Opposition au remplacement des vitraux

Le président de Sites et Monuments de France a rappelé son opposition à la création de vitraux modernes. Emmanuel Macron est désireux de remplacer les vitraux d'Eugène Viollet-le-Duc, posés en 1864, pour laisser une trace contemporaine dans ce chef d'œuvre architectural. "C'est tout à fait dommage parce qu'Eugène Viollet-le-Duc a une conception d'ensemble de la cathédrale." Le créateur avait d'ailleurs à l'époque adressé une lettre à son ministre de tutelle indiquant qu'il avait voulu créer un ensemble "complet et harmonieux".

"La Commission nationale du patrimoine s'est prononcée à l'unanimité contre le remplacement de ces vitraux d'Eugène Viollet-le-Duc. Aujourd'hui, l'opinion publique se joint à cette opinion scientifique", a expliqué Julien Lacaze. Plus de 235 000 personnes ont signé une pétition sur change.org appelant à leur conservation.

Julien Lacaze a interpellé le gouvernement sur les budgets alloués à la restauration du patrimoine : "Même si Emmanuel Macron les a renforcés substantiellement, ce budget doit être autour de 500 millions d'euros pour tous les monuments historiques de France. Ça ne fait que 4% du budget du ministère de la Culture et de la Communication, ce qui n'est pas grand-chose", a-t-il estimé.

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