Réouverture de Notre-Dame : "C'est normal" que la France veuille "célébrer avec le monde" avec ce moment "important", estime l'écrivain Ken Follett
"C'est normal" que la France veuille "célébrer avec le monde" avec ce moment "important", estime samedi 7 décembre sur France Inter, l'écrivain britannique Ken Follett, auteur de la trilogie Les Piliers de la Terre. La saga sur les bâtisseurs de cathédrales a été vendue à des millions d'exemplaires à travers le monde. Il se dit "très heureux" d'assister à la cérémonie de réouverture de Notre-Dame.
Des dizaines de chefs d'État et personnalités sont attendues pour cette cérémonie de réouverture, dont le Prince William, la Première dame américaine Jill Biden ou encore Donald Trump. "Quand quelqu'un est le président des États-Unis, il faut être son ami. Vous n’avez pas le choix. On ne peut pas dire qu'on ne veut pas parler avec le président des États-Unis parce qu'il est con. Un président de la République ne peut pas dire ça", réagit l'écrivain spontanément.
Ken Follett a également publié en mai 2019, un court texte baptisé Notre-Dame dans lequel il confie ce qu'il a ressenti lors de l'incendie de la cathédrale, survenu quelques semaines plus tôt, le 15 avril. La cathédrale est pour lui, "le symbole" des grandes constructions du Moyen Âge, "en dépit de la pauvreté, du manque d'éducation" à cette époque en France.
La cathédrale "semble plus belle"
Ken Follett confit son "grand plaisir" de pouvoir entrer dans l'édifice ce samedi. L'écrivain a vu des photos et des vidéos et pour lui, Notre-Dame "semble plus belle". Il souligne que les pierres ont été nettoyées. "Pendant longtemps, elles étaient grises. Maintenant, elles sont blanches et cela réfléchit la lumière" et c'est ce que recherchaient "les bâtisseurs au Moyen Âge, ils aimaient beaucoup la lumière", relève-t-il.
Mais cet amoureux des cathédrales a "hâte de voir l'intérieur" de ses propres yeux samedi. Il a hâte aussi de découvrir ses émotions quand il entrera dans ce joyau de l'art gothique entièrement rénové. "Ce qui est le plus important pour moi, c'est la flèche, parce que le moment pire lors de l'incendie, c'était la chute de la flèche", explique Ken Follett. Il confie avoir ressenti à moment-là "une profonde douleur" et s'être dit "elle est tombée, c'est fini" parce qu'il a "supposé que cela allait détruire la nef". Il se réjouit donc de voir cette flèche "si fine" renaître.
Le romancier n'est pas croyant, mais il "aime l'architecture" et dans le cas d'une cathédrale, "c'est une œuvre d'art faite par une équipe". Cela nourrit son imagination parce que "vous pouvez imaginer comment ils ont vécu ça".
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