Cet article date de plus de deux ans.

Vidéo Incendie de Notre-Dame de Paris : "Des morceaux incandescents nous tombaient sur la tête", se souvient la journaliste Anne-Claire Poignard

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Trois ans après l'incendie de Notre-Dame de Paris, la journaliste Anne-Claire Poignard revient sur ce drame qu'elle a couvert pour France 2.
Grand Reporter : l'incendie de Notre-Dame de Paris Trois ans après l'incendie de Notre-Dame de Paris, la journaliste Anne-Claire Poignard revient sur ce drame qu'elle a couvert pour France 2. (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - Caroline Delavault
France Télévisions

Trois ans après l'incendie de Notre-Dame de Paris, l'enquête sur les causes du sinistre se poursuit. Anne-Claire Poignard, journaliste pour France Télévisions, revient sur cette soirée.

Imprudence ? Acte volontaire ? Trois ans après, les enquêteurs s'interrogent toujours sur l'incendie d'une ampleur inédite qui a détruit la cathédrale Notre-Dame de Paris le 15 avril 2019. En fin de journée, ce lundi-là, une épaisse fumée s'échappe du toit du monument, devant une foule de badauds stupéfaits. "Vers 19 heures, j'ai reçu une alerte. On a quitté la rédaction rapidement sur deux motos, avec mon confrère Guillaume Michel à la caméra", se souvient Anne-Claire Poignard, journaliste pour France 2.

Elle est l'une des premières envoyées spéciales sur place ce soir-là. "On est arrivés sur la place Saint-Michel, à 400 mètres de Notre-Dame. Je vois alors les deux beffrois avec des flammes gigantesques qui se dressent derrière, se rappelle la journaliste. On sent l'odeur du feu, mais il y a aussi des morceaux incandescents qui nous tombent sur la tête." Anne-Claire Poignard raconte la scène en duplex le soir-même, dans le journal de 20 heures de France 2. "Vous voyez derrière moi les flammes qui s'échappent de la charpente, la situation est très tendue ici", décrit-elle à la présentatrice Anne-Sophie Lapix.

"Certains filment, d'autres prient"

La situation est confuse, nul ne connaît l'origine de l'incendie. Les forces de l'ordre établissent un périmètre de sécurité et tentent de contenir la foule qui s'amasse devant l'emblématique monument en feu. "Ce qui me frappe à ce moment-là, c'est la sidération des témoins, l'émotion. Certains filment avec leur téléphone portable, d'autres prient. Ils vivent le drame en direct."

Les pompiers parviennent au bout du brasier dans la nuit, après neuf heures de lutte. Au lendemain de la catastrophe, la cathédrale est toujours debout, mais méconnaissable. Ses vitraux sont noirs, sa "forêt" (la charpente du toit) est partie en fumée, sa célèbre flèche s'est effondrée.

"C'était mon premier feu"

"Très vite après avoir couvert la soirée, on a naturellement envie d'interroger les pompiers qui sont arrivés les premiers sur place", raconte Anne-Claire Poignard. La journaliste rencontre alors la caporale-chef Myriam Chudzinski, dans sa caserne située non loin de la cathédrale. ''C'était mon premier feu ! En voyant la toiture complètement embrasée, on a compris que la situation était dramatique", confie la sapeur-pompier de Paris de 27 ans. Myriam Chudzinski décrit ensuite la chaleur étouffante, la difficulté d'accéder au foyer de l'incendie. "Avez-vous eu peur ?" lui demande Anne-Claire Poignard. "Non, pas sur le moment."

"Ces témoignages donnent à voir la scène de l'intérieur. Ces pompiers ont été confrontés au danger, à la chaleur… Le témoignage de Myriam m'a marquée. Faire son premier feu à Notre-Dame de Paris, chef-d'œuvre de l'art gothique, ce n'est pas rien !" conclut la journaliste de France 2.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.