: Vidéo Notre-Dame de Paris : "Voilà, c'est l'intervention du siècle. On y est et on va tout donner" : Myriam, caporale-cheffe
Soldate du feu de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), elle fait partie d’une des premières équipes à arriver au pied de la cathédrale dévorée par les flammes. Témoignage… Extrait du magazine "13h15 le samedi" du 20 avril 2019.
Lundi 15 avril 2019 en fin de journée, l'incendie se déclare dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Parmi les premiers pompiers arrivés sur place, Myriam Sudzinsy, 27 ans. La caporale-cheffe chez les sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) n’avait pas entendu qu’il s’agissait de la cathédrale au moment de son départ : "Une fois arrivés devant Notre-Dame, on n’y croyait pas en fait", dit-elle au magazine "13h15 le samedi" (replay).
"On a vu un panache de fumée et les flammes sortir du toit. On s’est dit : voilà, c’est l’intervention du siècle. On y est et on va tout donner... Je pensais que cela aurait été plus dur que ça. On avait déjà fait des exercices et on avait déjà monté les escaliers. Psychologiquement, je m’étais préparée, je savais déjà à quoi m’attendre. On est arrivés en haut, au niveau des balcons, pour établir les lances, et ce n’était pas facile."
"On a eu l’ordre d’évacuer avec le risque d’effondrement"
"Quand on est en bas, on ne voit rien du tout, juste des petites fumeroles, mais une fois sur la corniche, c’est une vision d’enfer avec la toiture ravagée, en flammes. Le temps d’établir la lance, le feu a gagné des dizaines de mètres en même pas une minute. Une très forte chaleur. On reculé à chaque fois les points d’attaque. Quand on voit la vitesse à laquelle cela se propage, on sent que notre action est limitée", raconte la militaire.
"A un moment, on entend un bruit très sourd, mais on ne s’est pas rendu compte car nous étions un peu reclus dans l’escalier. En bas, ils ont vu la flèche s’écrouler. Avec l’effet de souffle, les portes se sont refermées d’un coup. Puis, on a eu l’ordre d’évacuer avec le risque d’effondrement. On sort alors pour attendre la mission suivante... Je n’ai pas passé de vraies nuits depuis que j’ai fait le feu. Je n’ai pas eu le temps de me poser pour prendre le recul nécessaire… On est très fiers. On n’a pas de regrets à avoir. On sait qu’on a tout donné."
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