Journées du Patrimoine : des châteaux et des hommes
On peut être châtelain par héritage historique et familial. On peut être aussi châtelain par coup de coeur. Dans les deux cas, c'est une même passion qui anime les propriétaires de ces pierres de la mémoire que sont ces édifices. Jérôme Bony et son équipe sont allés à la rencontre de ces passionnés.
Reportages : J. Bony, J-M. Lequertier, S.Guillemot, I. Tartakowsky
Episode 1
Le château de Carneville dans le Cotentin est un rêve d'enfant pour Guillaume Garbe qui l'a vu pour la première fois à l'âge de 14 ans au cours d'une promenade avec son père antiquaire. Il y a 6 ans, il en est devenu propriétaire avec l'aide de sa famille.
A 300 km de là, Caroline de Bagneux, héritière d'une riche histoire familiale, fait visiter son château adossé à la Basilique de Quintin en Bretagne. Depuis 2016, son fils et sa belle-fille ont quitté Paris pour venir l'aider à faire vivre le lieu.
À Saint-Vidal, en Haute-Loire, Vianney d'Alençon est devenu prpriétaire d'une forteresse de granit il y a deux ans. Deux fois par semaine, cent bénévoles des villages alentour font revivre l'histoire du château en y croisant le fer.
Dans le Poitou, le château néogothique de la Mothe-Chandeniers a logntemps été laissé à l'abandon...
Episode 2
Tout l'été, le château de la Mothe-Chandenizers envahit par la végétation a reçu des visiteurs guidés par une voisine, Eliane Lamacque. Il y a trois ans encore, elle n'avait aucun contact avec le propriétaire des lieux. Aujourd'hui, le château a été racheté grâce à un financement participatif. 27.450 personnes ont eu le coup de foudre et sont devenues actionnaires comme Christian qui a "investi" 50 des 500.000 euros nécessaires à l'achat.
Le château de Saint-Vidal en Haute-Loire bénéficie lui aussi d'un élan de solidarité d'un autre genre. Fabien Charbonnier, pompier , accompagné de sa femme et de sa fille, vient avec ses animaux participer au spectacle qui fait revivre la forteresse.
Episode 3
En reprenant le château de Carneville, Guillaume Garbe savait qu'il y avait des travaux à faire... Mais en juillet 2016, un morceau de plafond tombe. Le verdict de l'expert est sans appel : un champignon prolifère sur 1000m2. La mérule a pris ses aises et provoqué la pourriture du bois au niveau de la charpente, des fenêtres, des boiseries intérieures, qu'il a fallu démonter sur 700m2 afin de permettre un traitement en profondeur. Facture : 1 million d'euros. La mission patrimoine en apporte la moitié.
A Quintin, en Bretagne, la famille de Bagneux veut pouvoir organiser des événements au château. Coût des travaux : 2 millions d'euros couverts à plus de la moitié par des subventions. Il reste 900.000 euros à trouver. Des travaux qui sont le fait d'entreprises spécialisées comme l'atelier Asselin dans la Vienne réputé dans le monde entier.
Episode 4
Il y a deux ans, Solange de Bagneux suivait encore des cours à l'école du Louvre à Paris. Aujourd'hui, elle est devenue jardinière. C'est elle qui taille les haies, les arbustes et les rosiers du château familial de Quintin "Les jardins à la française ne permettent pas l'approximation". Comme il s'agit d'un jardin classé il faut une autorisation de l'architecte des bâtiments de France pour faire des plantations.
Dans le Poitou, le château de la Mothe-Chandeniers livre ses secrets. Julien, un des nouveaux propriétaires nous le fait visiter exceptionnellement. Un château où se mélangent les styles et dont les érables sont devenus les maîtres des lieux. Ils le resteront au milieu de murs qui seront consolidés.
A Saint-Vidal, Virginie Soulas revêt chaque weekend la robe de châtelaine pour le spectacle qui fait revivre la forteresse millénaire.
Episode 5
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