Journées européennes du patrimoine : à Amboise, la restauration participative de la chapelle Saint-Hubert
L'association Charpentiers sans frontières a ouvert un chantier participatif pour restaurer la chapelle Saint-Hubert, la sépulture de Léonard de Vinci. Reportage à Amboise sous les fenêtres de François Ier.
C'est une initiative qui s'inscrit complètement dans le thème des Journées européennes du patrimoine 2021, qui ont lieu ces 18 et 19 septembre autour du thème "Patrimoine pour tous".
Au château d'Amboise, une équipe d'une trentaine de professionnels bénévoles restaure la chapelle Saint-Hubert, qui abrite le tombeau de Léonard de Vinci. Les travaux ont débuté le 14 septembre et c'est l'association Charpentiers sans frontières qui a lancé le chantier participatif. Des Français y côtoient des Italiens, des Anglais, des Américains... L'objectif est de restaurer de manière traditionnelle une charpente historique. Sur le chantier, on aperçoit aucun outil high-tech. Seul du matériel traditionnel est utilisé par les équipes.
"On travaille du bois vert, du bois frais"
"Là, je fais une sablière. C'est une des pièces qui vient soutenir la charpente, qui se pose sur la maçonnerie. Elle va accueillir les autres pièces de bois par-dessus. J'avais toujours travaillé dans des entreprises un peu industrielles et là le fait de travailler à la main, ça apporte un nouveau rapport à son outil, à la matière, aux gens", raconte Alexandra Bourges, une charpentière originaire de Picardie.
Le bois utilisé pour la nouvelle charpente a été soigneusement choisi à seulement deux kilomètres du château. "On travaille du bois vert, du bois frais, c'est très important à savoir. En charpente traditionnelle, on ne travaille pas du bois sec. On l'équarrit avec des haches et puis, conformément à ce qu'il existait en 1840 dans la charpente que nous restaurons, beaucoup de pièces sont travaillées à la scie de long", explique François Calame, fondateur de Charpentiers sans frontières.
Le chantier de restauration doit durer deux ans pour un budget total de 2,7 millions d'euros, financé à 80% par l'État dans le cadre du plan de relance.
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