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L'archéologie de la Grande Guerre, sur les traces du quotidien des soldats

Après Reims et Arras, l'exposition "De terre et d’acier, archéologie de la Grande Guerre" s'installe à Meaux. Jusqu’au 18 septembre 2017, elle présente des vestiges du conflit découverts lors de fouilles ou de terrassements. Ossements, armes mais aussi objets du quotidien racontent ce que fut la vie des soldats sur le front. Le fruit de plus de vingt ans de recherches archéologiques.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une exposition bien scénographiée qui mêle habilement documents d'archives et vestiges de fouilles archéologiques 
 (Pascal Bonnière)

Cette exposition qui présente plus de 300 d’objets a été inaugurée  le 9 avril 2015, jour du 98e anniversaire des batailles d’Arras et Vimy. Quant à son titre, "l’archéologie de la Grande Guerre", il désigne une vraie discipline née dans l’Arrageois il y a vingt-cinq ans.

Car si l’intérêt pour tout ce qui touche à la guerre de 14-18 semble évident aujourd’hui, qui plus est en cette période de centenaire du conflit, il n’en allait pas de même jusque dans les années 90, du moins chez les scientifiques. Pendant longtemps, personne ou presque (si ce n’est l'amateur) ne s’est soucié des milliers d’objets enfouis dans le sol, munitions, sépultures, récipients, bijoux ou objets usuels qui en disent pourtant long sur la réalité de la vie des soldats et des civils. 

Reportage : F. Benbekaï / P. Alies / L. Comiot

Les pionniers

Parmi les pionniers de cette archéologie de la Grande Guerre figurent Alain Jacques, responsable du service archéologique d'Arras et Yves Desfossés, conservateur régional de l'archéologie de Champagne-Ardenne. Dans les années 90, ils sont confrontés à la découverte de vestiges de la Grande Guerre  lors de fouilles sur le chantier de construction de la ligne TGV Nord. A l’époque, "on ne savait pas interpréter ces vestiges", confiait Yves Desfossés à nos confrères du Monde, "la tentation était grande de laisser ça sous la moquette, car on n’y était pas du tout préparés ". Les deux hommes ont même eu "droit à un peu de condescendance ! ".

Vingt-cinq ans plus tard, les choses ont bien changé. Désormais, ce que les chercheurs considéraient comme anecdotique est devenu l’objet d’une vraie réflexion. Ces vestiges qu’on pensait banals servent désormais à comprendre l’Histoire avec un grand H, la mettant ainsi davantage à notre portée.

  (DR)

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