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L'érotisme quotidien à l'époque romaine dévoilé à Limoges
A Limoges, Jean-Pierre Loustaud est une référence en matière d’archéologie. Son travail porte essentiellement sur le sexe et l’érotisme en Limousin dans l’Antiquité. On y apprend ainsi qu’à l’instar de toutes les villes gallo-romaines, on ne s’ennuyait pas à Augustorinum-Limoges !
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Reportage : Lucie Bouzigues, José Sousa et Antonio Dos Santos
Des statuettes d’homme richement dotés par la nature, des bas-reliefs à caractère explicitement érotiques, la collection que Jean-Pierre Loustaud a accumulée depuis quarante ans n’en manque pas.Cet archéologue s’est au fil des années spécialisé dans la discipline assez confidentielle du sexe et de l’érotisme dans l’Antiquité. Il a ainsi confirmé que la sexualité était omniprésente à cette période où elle était exposée aux regards de tous sous forme de statues, de graffitis ou de citations aussi bien que dans les objets du quotidien tels que des lampes à huile. Il faut reconnaître que la nudité, le corps, masculin et féminin, était exalté, magnifié, honoré. Cette sexualité quelque peu extravertie ne faisait l’objet d’aucune condamnation morale. Ce dont se chargera le christianisme pour qui les plaisirs charnels deviendront un péché. Ce qui conduira l’ensemble des sociétés post gallo-romaines à occulter cette statuaire et tout ce qui faisait référence à la sexualité.
Il faudra attendre des années pour que des musées s’intéressent de façon confidentielle à cette discipline. Dans quelques semaines, d’autres séries de fouilles reprendront à Limoges. Jean-Pierre Loustaud sera bien sûr aux aguets…
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