L'Espagne expose le trésor, très convoité, d'un galion du XIXe siècle
"C'est une collection extraordinaire", a déclaré le secrétaire d'Etat à la Culture, José Maria Lasalle, à l'inauguration de l'exposition au Musée d'Archéologie sous-marine de Cartagène, dans le sud-ouest de l'Espagne. "Ces biens culturels sont le patrimoine de tous, et pas le privilège de quelques-uns", a-t-il ajouté, faisant allusion à l'histoire mouvementée du butin.
Longue bataille juridique
Découverte dans l'épave du galion "Nuestra Señora de las Mercedes", coulé en 1804 au sud du Portugal, la précieuse cargaison était arrivée en Espagne en 2012 après une bataille juridique longue de cinq ans contre Odyssey, le groupe américain qui avait repêché le trésor. Odyssey, qui affirmait avoir trouvé l'épave dans les eaux internationales, en mai 2007, avait rapporté en Floride le trésor -- décrit à l'époque comme le plus important jamais retrouvé sur une épave -- sans prévenir les autorités espagnoles. L'Espagne évaluait alors le butin à au moins 350 millions d'euros.
Face aux demandes d'Odyssey, du Pérou et de descendants des propriétaires du trésor, un juge du tribunal fédéral de Tampa en Floride avait tranché en mars 2012, estimant que celui-ci revenait à l'Espagne. La Cour suprême américaine avait rejeté un dernier appel d'Odyssey en mai 2012.
Plusieurs expositions prévues
"Récupérer ces biens volés sur le site archéologique marque un succès international sans précédent dans la défense et la lutte pour le maintien et la conservation du patrimoine culturel sous-marin et la lutte contre le trafic iillicite" s'est encore réjoui le secrétaire d'Etat José Maria Lasalle.
Avec 8.000 pièces, l'exposition inaugurée le 29 mai ne montre qu'une infime partie des quelque 580.000 pièces découvertes dans le navire, en plus d'autres trésors. Environ 30.000 autres pièces doivent être exposées au Musée national d'archéologie tandis que le Musée naval accueillera aussi une partie du butin, a précisé dans un communiqué le Musée d'Archéologie sous-marine de Cartagène.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.