L'hôtel particulier de la Païva, l'ombre d'une courtisane sur les Champs-Elysées
Le patrimoine parisien recèle nombre de ces hôtels particuliers, fermés au public et pourtant porteurs de toute une partie de l'histoire de la capitale. L'avenue des Champs-Elysées, proclamée par les Français la plus belle du monde, est particulièrement riche de ce type d'édifice, qui appartiennent à des particuliers , à des entreprises, ou à des associations de prestige. C'est le cas de cet hôtel Paiva qui abrite aujourd'hui le club "The Travelers".
Reportage : M/ De Bohan, N. Loncarevic, O. Crouet, E. Riou
Trois fois mariée à de richissimes époux, Esther Lachmann était pourtant de très modeste extraction. Née à Moscou de réfugiés juifs polonais, la future marquise de Païva arrive à Paris très jeune et déjà séparée d'un premier mari.
Très rapidement, elle rencontre et fréquente les artistes les plus réputés de son temps. Courtisane mais intelligente, elle mène sa barque en devenant tantôt la maîtresse, tantôt l'épouse d'hommes d'argent et de pouvoir. Intéressée par les arts et l'architecture, elle se fait offrir, entre autres, l'hôtel particulier des Champs-Elysées. Il porte son nom, ou plutôt l'un de ses noms. Elle avait conservé celui de son second mari, Albino Francisco, marquis de Païva Araujo, non qu'elle trouvait particulièrement élégant.
C'est donc sous ce nom de "la Païva", qu'elle entra dans l'histoire demi-mondaine de la capitale. Elle meurt en 1884 à l'âge de soixante-cinq and. Elle vit alors en Silésie, pays d'origine de son troisième mari. Elle avait du fuir la France quelques années plus tôt alors qu'on l'accusait d'être une espionne.
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