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L'incroyable héritage des Mayas au musée du Quai Branly
Au musée du Quai Branly, l’exposition sur la société Maya invite le visiteur à découvrir cette mystérieuse civilisation amérindienne encore imparfaitement connue. 3.000 ans avant notre ère, elle avait mesuré avec précision la durée du cycle solaire. Jusqu’au 8 février 2015.
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Temps de lecture : 3min
Reportage : Bruno Lopez, Pierre Pachoud et Laurence Comiot
En ce qui concerne les Mayas, une seule certitude : ils fascinent !
Pour le reste, on sait que cette civilisation précolombienne date d’environ 3.000 ans avant notre ère et qu’elle a été d’un très haut niveau de développement. Au moment de sa disparition dont on ne connait pas les causes aux environs de l’an 900, elle était encore plus développée que notre Moyen-Âge. La société Maya a laissé des cités remarquables dont les bâtiments les plus intrigants sont ces pyramides dont la vocation était essentiellement culturelle. Découvertes il y a moins de deux cents ans ans, ces cités envahies par la forêt avaient été oubliées. Leurs inventeurs au XIXe siècle n’ont pas manqué de faire le parallèle avec l’Egypte, les constructions pyramidales n’étant pas la construction la plus répandue à la surface de la Terre. Les Mayas ont également laissé de nombreuse sculptures d’êtres humains ou d’animaux. Leur fonction était, semble t-il, d’établir un lien avec les dieux et les esprits.
Une civilisation du temps Mais la connaissance la plus évoluée dont les Mayas ont fait preuve est la maîtrise de l’astronomie et du temps. Ils disposaient de deux types de calendrier, l’un linéaire, l’autre cyclique. Il y a plus de 3.000 ans, ils avaient découvert que l’année solaire (ces sociétés sont essentiellement solaires) durait 365 jours. C’est à dire une variation de 45mn seulement avec les observations contemporaines les plus précises. Les Maya maîtrisaient aussi l’écriture dont on a commencé le déchiffrage il y a seulement une quarantaine d’années. Mais les documents écrits sont aujourd’hui très rares. La quasi-totalité d’entre eux ayant disparu soit du fait des guerres et des invasions soit du fait du climat et notamment de l’humidité.
Un regard intéressant Dans un livre troublant, ("La race de la Genèse", Le Jardin des Livres) un chercheur américain, Will Hart, souligne qu’entre 3.500 et 1.500 ans avant J.C., alors que la majorité des populations humaines vit de cueillette et de chasse, des civilisations similaires apparaissent en six points du globe et pratiquement à la même latitude. C’étaient, entre autres, la civilisation Maya, l’Egypte, Sumer, l’Indus mais aussi en Chine et au Pérou. Bien que situées à des milliers de kilomètres les unes des autres, toutes avaient en commun un certain nombre de caractéristiques : face aux cueilleurs et chasseurs, elles opposaient l’agriculture et l’élevage, leurs cités étaient très structurées et toutes, curieusement, bâtissaient des pyramides.
Ces civilisations, remarque encore Will Hart, nous ont laissé le maïs, la pomme de terre, le riz et le blé sans que l’on ne trouve à aucun endroit de la planète des traces fossiles laissant supposer des signes précurseurs de ces végétaux ou de ces civilisations. De là vient peut-être le mystère des Mayas…
Mayas "Révélation d'un temps sans fin" au musée du Quai Branly
37 Quai Branly, Paris VIIe
Tel : 01 56 61 70 00
Jusqu’au 8 février 2015
Pour le reste, on sait que cette civilisation précolombienne date d’environ 3.000 ans avant notre ère et qu’elle a été d’un très haut niveau de développement. Au moment de sa disparition dont on ne connait pas les causes aux environs de l’an 900, elle était encore plus développée que notre Moyen-Âge. La société Maya a laissé des cités remarquables dont les bâtiments les plus intrigants sont ces pyramides dont la vocation était essentiellement culturelle. Découvertes il y a moins de deux cents ans ans, ces cités envahies par la forêt avaient été oubliées. Leurs inventeurs au XIXe siècle n’ont pas manqué de faire le parallèle avec l’Egypte, les constructions pyramidales n’étant pas la construction la plus répandue à la surface de la Terre. Les Mayas ont également laissé de nombreuse sculptures d’êtres humains ou d’animaux. Leur fonction était, semble t-il, d’établir un lien avec les dieux et les esprits.
Une civilisation du temps Mais la connaissance la plus évoluée dont les Mayas ont fait preuve est la maîtrise de l’astronomie et du temps. Ils disposaient de deux types de calendrier, l’un linéaire, l’autre cyclique. Il y a plus de 3.000 ans, ils avaient découvert que l’année solaire (ces sociétés sont essentiellement solaires) durait 365 jours. C’est à dire une variation de 45mn seulement avec les observations contemporaines les plus précises. Les Maya maîtrisaient aussi l’écriture dont on a commencé le déchiffrage il y a seulement une quarantaine d’années. Mais les documents écrits sont aujourd’hui très rares. La quasi-totalité d’entre eux ayant disparu soit du fait des guerres et des invasions soit du fait du climat et notamment de l’humidité.
Un regard intéressant Dans un livre troublant, ("La race de la Genèse", Le Jardin des Livres) un chercheur américain, Will Hart, souligne qu’entre 3.500 et 1.500 ans avant J.C., alors que la majorité des populations humaines vit de cueillette et de chasse, des civilisations similaires apparaissent en six points du globe et pratiquement à la même latitude. C’étaient, entre autres, la civilisation Maya, l’Egypte, Sumer, l’Indus mais aussi en Chine et au Pérou. Bien que situées à des milliers de kilomètres les unes des autres, toutes avaient en commun un certain nombre de caractéristiques : face aux cueilleurs et chasseurs, elles opposaient l’agriculture et l’élevage, leurs cités étaient très structurées et toutes, curieusement, bâtissaient des pyramides.
Ces civilisations, remarque encore Will Hart, nous ont laissé le maïs, la pomme de terre, le riz et le blé sans que l’on ne trouve à aucun endroit de la planète des traces fossiles laissant supposer des signes précurseurs de ces végétaux ou de ces civilisations. De là vient peut-être le mystère des Mayas…
Mayas "Révélation d'un temps sans fin" au musée du Quai Branly
37 Quai Branly, Paris VIIe
Tel : 01 56 61 70 00
Jusqu’au 8 février 2015
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