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L'inondation de Paris en 1910 : la première catastrophe naturelle photographiée
En 1910, Paris se retrouve sous les eaux. La plus grande crue du siècle. Le quotidien des habitants est chamboulé. Pour la première fois, une catastrophe naturelle est immortalisée par les reporters photographes de l'époque.
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Temps de lecture : 2min
Reportage : E. Cornet / G. Sabin / E. Brouillard / B. Vidal
Janvier 1910. Après des semaines de pluies diluviennes, le froid s’installe en région parisienne. Le cocktail est explosif, car les sols gèlent, devenant incapables d’absorber l’eau. La Seine grimpe de 6 mètres en quelques jours. Jusqu’à atteindre la cote incroyable de 8,62 m. Le zouave du Pont de l’Alma a les épaules dans l’eau, et les Parisiens doivent composer sans eau, sans électricité, sans chauffage (à l’époque, le charbon est généralement stocké dans les caves…). Les six lignes de métro sont hors service, comme le tramway. On a ressorti les vieilles calèches et les chevaux. L’armée a fait venir de Bretagne de nombreuses embarcations, qui donnent à la capitale un air vénitien. Consignés chez eux, les habitants les plus touchés sont ravitaillés par bateau. On leur monte des vivres par des échelles.
Même si la Seine a connu pire sous Louis XIV (elle monta jusqu'à 8,96 m en 1658), l’inondation de 1910 est, selon l'historien Patrice de Moncan, auteur de "Paris inondé, la grande inondation de 1910" (ed. du Mécène), la première catastrophe naturelle à avoir été massivement photographiée. Même si certains compte-rendus mentionnent entre 1 et 5 morts, elle n'a fait, de façon avérée, qu'une seule victime : la girafe du Jardin des Plantes. Contrairement aux autres animaux, elle n'a pas pu être évacuée. Elle est morte d'une pneumonie.
Janvier 1910. Après des semaines de pluies diluviennes, le froid s’installe en région parisienne. Le cocktail est explosif, car les sols gèlent, devenant incapables d’absorber l’eau. La Seine grimpe de 6 mètres en quelques jours. Jusqu’à atteindre la cote incroyable de 8,62 m. Le zouave du Pont de l’Alma a les épaules dans l’eau, et les Parisiens doivent composer sans eau, sans électricité, sans chauffage (à l’époque, le charbon est généralement stocké dans les caves…). Les six lignes de métro sont hors service, comme le tramway. On a ressorti les vieilles calèches et les chevaux. L’armée a fait venir de Bretagne de nombreuses embarcations, qui donnent à la capitale un air vénitien. Consignés chez eux, les habitants les plus touchés sont ravitaillés par bateau. On leur monte des vivres par des échelles.
La première catastrophe naturelle photographiée
Les usines d’incinérations d’ordures sont, elles aussi, noyées. Les déchets ménagers sont alors acheminés par carrioles jusqu’au Pont de Bercy, pour être directement jetés dans la Seine. Les conséquences sont catastrophiques pour les banlieues en aval, qui voient arriver des tonnes de détritus charriés par les flots. Il faudra plusieurs mois pour que tout risque d'épidémie soit définitivement écarté.Même si la Seine a connu pire sous Louis XIV (elle monta jusqu'à 8,96 m en 1658), l’inondation de 1910 est, selon l'historien Patrice de Moncan, auteur de "Paris inondé, la grande inondation de 1910" (ed. du Mécène), la première catastrophe naturelle à avoir été massivement photographiée. Même si certains compte-rendus mentionnent entre 1 et 5 morts, elle n'a fait, de façon avérée, qu'une seule victime : la girafe du Jardin des Plantes. Contrairement aux autres animaux, elle n'a pas pu être évacuée. Elle est morte d'une pneumonie.
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